Le gouvernement va adresser la semaine prochaine aux préfets une circulaire assouplissant la délivrance du permis de travail à certains étudiants étrangers "hautement qualifiés".
Ils s'étaient réunis "pour faire le point sur la question de l'accès des ressortissants étrangers récemment diplômés au marché du travail français". Les ministères de l'Intérieur, du Travail et de l'Enseignement supérieur ont annoncé mercredi que le gouvernement allait adresser la semaine prochaine aux préfets une circulaire assouplissant la délivrance du permis de travail à certains étudiants étrangers "hautement qualifiés". Ce texte donnera "les orientations applicables à la situation spécifique des diplômés étrangers hautement qualifiés, de niveau au moins égal au master 2, qui souhaitent acquérir en France une première expérience professionnelle, conformément à la loi en vigueur", selon le communiqué publié après cette réunion sur la circulaire controversée du 31 mai. Elle était vivement dénoncée notamment par les entreprises et le monde universitaire.
Cette réunion avait été convoquée fin décembre après une rencontre entre le président Nicolas Sarkozy et le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, auteur de la circulaire du 31 mai qui a fermé le marché de l'emploi à des étudiants étrangers en fin de cycle et ayant eu des promesses d'embauche par des entreprises françaises. "Des élus et des présidents d'université et de grandes écoles ont signalé des cas d'étrangers récemment diplômés qui n'ont pas obtenu le titre de séjour leur permettant de travailler dans notre pays", ont relevé les trois ministres dans le communiqué.
La "circulaire complémentaire" demandera aux préfets de "faire en sorte que la nécessaire maîtrise de l'immigration professionnelle ne se fasse pas au détriment de l'attractivité du système d'enseignement supérieur, ni des besoins de certaines de nos entreprises en compétences spécifiques de haut niveau", selon le communiqué. Elle "précisera explicitement que la connaissance approfondie d'un pays ou d'une culture étrangère peut constituer une compétence spécifique recherchée, par exemple pour la conquête d'un nouveau marché. Cela sera pris en compte dans l'appréciation des demandes de titres de séjour avec autorisation de travailler", ajoute le texte. Fin novembre,Laurent Wauquiez avait évoqué 500 étudiants étrangers auxquels les préfets avaient refusé le statut de salarié, dont plus de 250 qui avaient finalement obtenu une réponse positive après réexamen de leur dossier.
IciTf1.fr
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