La constitution d’une autorité financière mondiale « en cette période de l’histoire, sans réformer l’ONU », en ferait une institution « aux mains des États les plus forts ». C’est ce qu’a assuré Mgr Mario Toso, secrétaire du Conseil pontifical Justice et Paix, lors d’une rencontre qui s’est tenue à Rome mardi 24 janvier sur l’apport de la doctrine sociale de l’Église à une réforme du système financier.
Aux yeux du numéro 2 de Justice et Paix, il s’agit de s’engager dans le « processus démocratique », sans perdre de vue « la reconnaissance de la loi morale naturelle et les exigences du bien commun mondial », afin d’éviter la constitution d’une « autorité de domaine global ».
En octobre dernier, une note du Conseil pontifical Justice et Paix proposant la création d’une autorité publique mondiale afin de remédier à la crise financière avait reçu un accueil mitigé au sein même de la Curie.
Il semble que ce document – qui n’était cependant pas un texte pontifical – n’ait pas été pleinement validé par la Secrétairerie d’État avant sa publication, créant alors quelques remous, au point que le circuit des textes au sein de la Curie romaine sera à l’ordre du jour de la réunion semestrielle des chefs de dicastère convoquée samedi 28 janvier par Benoît XVI au Vatican.
À noter que le président du Conseil pontifical Justice et Paix, le cardinal ghanéen Peter Turkson, interviendra jeudi 26 janvier au Forum économique mondial (WEF), à Davos (Suisse), « sur son idée révolutionnaire de réforme du système financier international pour répondre aux besoins de la société », souligne le WEF sur son site Internet.
la-croix.com
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