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27 janv. 2012

La Pologne se révolte face à l'UE suite à la signature d'ACTA

Des députés polonais du Mouvement Palikot (parti de gauche) derrière
un masque de Guy Fawkes, le 26 janvier 2012, pour protester contre
la signature par l'UE de l'accord ACTA.
HIGH-TECH - Après SOPA et PIPA, l'Accord commercial anti-contrefaçon mobilise contre lui...

Vous connaissiez SOPA et PIPA, les deux ex-projets de loi américains contre lesquels tout l'Internet s'est mobilisé. Voilà désormais le retour d'ACTA, l'Accord commercial anti-contrefaçon, qui revient sur le devant de la scène après sa signature par 22 pays européen, jeudi, à Tokyo, qui fait suite à celle des Etats-Unis et du Japon en 2011. Si un vote au Parlement européen –sans doute après juin– est 
encore nécessaire avant son entrée en 
vigueur, la mobilisation bat déjà son plein.

Jeudi en Pologne, des députés du Mouvement Palikot (parti de gauche) ont siégé au Parlement cachés derrière un masque de Guy Fawkes , cet attirail popularisé par le personnage fictif du film V for Vendetta et depuis adopté comme emblème par les cyber-activistes d'Anonymous. Dans la rue, plusieurs milliers de personnes ont défilé, réclament la tenue d'un référendum.

Dans la vidéo ci-dessus, la Quadrature du Net, une organisation française qui défend la vision d'un Internet libre, dénonce «le contournement de la démocratie visant à imposer des politiques qui nuiront à la liberté de communication et à l'innovation de par le monde».

(sous-titres français disponibles en cliquant sur CC)
La démocratie court-circuitée

On vous avait déjà parlé d'ACTA en 2008 et surtout en 2010 après la publication de plusieurs documents par WikiLeaks. Ce traité commercial, négocié dans l'opacité la plus totale –en partie par des bureaucrates non-élus– veut s'en prendre à la fois à la contrefaçon de sacs Vuitton et au piratage de musique et de films.

Une vaste portée
Selon ses détracteurs, ACTA vise à imposer par un traité ce que les gouvernements n'ont pas réussi à faire passer par des lois –elles soumises à de longs débats publics. En englobant dans le même sac les biens physiques, les contenus numériques ou encore les brevets pharmaceutiques, ACTA a accouché d'un «machin», à la portée bien plus vaste que SOPA. Quatre ans après les premières négociations en coulisses, son application concrète, notamment via l'implication des FAI pour le piratage, reste nébuleuse.

ACTA connaîtra-t-il le même sort que SOPA? «Plus que la mobilisation des citoyens et des internautes, la réaction des acteurs de l'Internet comme Google, Wikipédia et Mozilla sera déterminante», estime Nate Anderson, du site Ars Technica. La bataille ne fait que commencer.

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