Hier, 81 salariés parmi les 155 licenciés ont choisi de reprendre le travail aujourd'hui.
Depuis que la Cour d'appel d'Aix a annulé les licenciements, les Fralib sont prêts à reprendre le travail, mais "la direction est absente" disent-ils; sans directives imposible de faire tourner l'usine
Une cinquantaine de salariés de Fralib avaient symboliquement enfilé leur tenue de travail hier pour montrer à leur direction qu'ils étaient prêts à remettre en route l'usine à l'arrêt depuis septembre. "Nous voulons travailler", ont-ils déclaré en choeur. Mais faute de directives, les machines sont restées à l'arrêt.
"La direction est absente et refuse de nous faire travailler, en revanche, elle reçoit les gens pour leur proposer de l'argent et les inciter à ne pas travailler", a dénoncé Olivier Leberquier, délégué CGT, qui précise par ailleurs que sur les 155 salariés licenciés, 81 ont demandé leur réintégration, à la suite de la décision de la cour d'appel d'Aix, qui mi-novembre, avait annulé les licenciements.
"C'est suffisant pour faire tourner l'usine", estime-t-il. Et de présenter les douze propositions syndicales pour le redémarrage de l'activité avec au premier chef l'organisation d'une table ronde pour "permettre d'acter les conditions de redémarrage réel de l'entreprise et la concrétisation de la solution alternative". Une table ronde à laquelle ils veulent voir s'asseoir les politiques et des représentants d'Unilever. Mais pour l'heure pas de réponse des ministères.
46 salariés auraient fait le choix de l'indémnisation
Pour la direction, l'activité ne pourra reprendre à Gémenos qu'à certaines conditions, "qui ont été communiquées le 18 novembre aux représentants du personnel", précise Unilever. "Il est hors de question que l'activité reprenne si ces conditions ne sont pas réunies", notamment que "cesse toute occupation du site et que tout soit mis en oeuvre pour que la direction puisse reprendre pleinement et en toute sécurité le contrôle du site, de ses accès et de son fonctionnement".
Si l'activité devait reprendre, précise encore la direction, "elle ne serait que provisoire, la procédure portant sur les motifs économiques de la fermeture de l'usine ayant été validée par la décision de la cour d'appel d'Aix-en-Provence, est inéluctable." Elle précise aussi avoir reçu 50 des 155 salariés licenciés. 46 d'entre eux auraient fait le choix de l'indemnisation plutôt qu'une réintégration.
22 salariés aux Prud'hommes aujourd'hui
Ce matin, 22 salariés de Fralib seront devant le tribunal des Prud'hommes, à Marseille, pour dénoncer l'amputation de leur salaire, par la direction, au motif qu'ils seraient "grévistes". Pourtant, les représentants du personnel rappellent qu'ils n'ont jamais déposé de préavis de grève depuis l'annonce de la fermeture du site, voilà un an. De plus, l'usine étant à l'arrêt depuis début septembre, il semble difficile d'apprécier la qualité de gréviste d'un employé.
La direction, de son côté, indique qu'elle avait envoyé un courrier aux salariés dont elle avait remarqué la présence à l'usine, depuis qu'elle est occupée. Dans cette lettre envoyée en recommandé, le groupe demande aux personnes de "se positionner".
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