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24 nov. 2011

Marine Le Pen, une fille sans maires

Marine Le Pen était en train de pleurer lorsque son père Jean-Marie entra dans sa chambre. Il fit un bond en la voyant, et porta une main à son cœur. « Mon dieu, Marine, tu vas me faire crever ! J’ai cru que tu étais devenue noire ! Heureusement, ce n’est que ton maquillage qui a coulé partout ! ». La candidate du FN se précipita dans les bras de son père. « Papa, les maires, ils sont méchants avec moi ! Ils refusent tous de signer mon bulletin pour 2012 ! Il me faut 500 signatures, j’en ai 2 ! ». Le visage du père s’assombrit. « Je sais ce que c’est, mon poussin. Ces pourris m’ont fait le même coup, autrefois ».En 2002 et 2007, le leader frontiste avait en effet eu toutes les peines du monde à réunir ses parrainages. Doté d’un physique costaud, il avait été contraint de menacer un par un les maires d’un coup de tête à la Zidane s’ils n’acceptaient pas de se prononcer pour lui, ses gardes du corps étant occupés à répandre de l’essence dans le hall de l’hôtel de ville, pour le cas où l’élu ne coopérerait pas, tandis que Bruno Gollnisch préparait les bombes incendiaires au napalm. Mais sa fille Marine, douce et délicate (comparée à un buffle stressé) n’avait pas les mêmes méthodes. Jean-Marie Le Pen, habitué à ruser, se mit à réfléchir.

« Je sais ! Ma caille, tu vas les avoir, tes 500 signatures ! ». Il ouvrit le placard de sa fille, dont l’intérieur de la porte était recouvert de posters des groupes Scorpions et Modern Talking. « Toutes tes affaires d’ado sont encore là-dedans, je n’ai rien touché ! Alors tu enfiles ton sweat-shirt Waïkiki, tu remets ton appareil dentaire, ton chouchou dans les cheveux, et tu fonces ! ». Marine Le Pen jeta un œil distrait à son journal intime, qui s’était ouvert à la page du 14 février 82. Y était inscrite cette phrase : « pour la Saint-Valentin, je vais dire à Babacar que j’ai envie de sortir avec lui ». Elle referma le journal, rouge de confusion. Il ne fallait surtout pas que son père apprenne qu’en 3ème, elle n’était pas, contrairement à ce qu’elle lui avait dit, folle amoureuse de Joran, le suédois de la classe, aux cheveux aussi blonds que ceux de la Belle des Champs.

Jean-Marie Le Pen poursuivit. « Justin Bieber est en France pour un concert. Alors tu te déguises en ado hystérique, tu vas à son hôtel, et tu fais signer un autographe à ce morveux ! Personne ne connait les noms des maires des petits villages. Ils penseront que Bieber est un élu de la Creuse ». Le visage de Le Pen s’illumina. « Demain, tu fais la même chose au concert de Frank Mickael. Tu t’habilleras avec les fringues de ta belle-mère. Et je me suis garé en double file ce matin : les pervenches, elles font toujours des signatures sur les contraventions ? ». Le Pen s’arrêta. « Hier, j’ai jeté un œil à ton journal. C’était qui, ce Babacar ? ».

Source : metrofrance.com

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