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17 nov. 2011

Israël reconnue coupable de crime d’apartheid par le Tribunal Russell

Israël a été reconnu coupable, lundi 7 novembre 2011 en Afrique du Sud, de crime d’apartheid. D’après le Tribunal Russell (appelé également Tribunal international des crimes de guerre), ses pratiques vis à vis du peuple palestinien violent l’interdiction de l’apartheid.

Une politique d’Apartheid

D’après la définition de l’ONU en 1973, l’apartheid représente « un crime commis dans le cadre d’un régime institutionnalisé d’oppression systématique et de domination d’un groupe racial sur un autre. Les actes inhumains découlant de la politique d’apartheid sont des crimes contre l’humanité ». En d’autres termes, une politique de « développement séparé » au niveau politique, sociale, économique et géographique, et basé uniquement sur des critères raciaux ou ethniques. Nelson Mandela, l’ancien président d’Afrique du Sud et Desmond Tutu, archevêque émérite du Cap et Prix Nobel de la Paix soutiennent la cause du peuple palestinien et font partie de ce Tribunal.

Le blocus d’Israël enlise un peuple dans ses souffrances, lui empêchant l’accès aux soins, à l’éducation, au travail… Les passages aux frontières sont pour les palestiniens des épreuves quotidiennes face aux soldats israéliens qui n’hésitent pas à les rabaisser, les maltraiter, abusant de leur pouvoir militaire… Les aides humanitaires sont bloquées, tout doit être contrôlé par les canaux israéliens, même les médicaments et le ciment.

Lors des travaux du Tribunal Russell ce week end, le gouvernement israélien n’a même pas souhaité se défendre. Jugeant qu’il est dans son droit de maintenir ce blocus illégal et inhumain : personne ne s’est déplacé, le Tribunal n’a reçu aucune réponse de la part du gouvernement israélien.

Conclusions du Tribunal

Le Tribunal Russell a donc dénoncé les « actes inhumains » de la politique d’Israël, les assassinats commis, les arrestations arbitraires, la torture, les mauvais traitements des prisonniers palestiniens, les agissements de l’armée israélienne, sans compter l’usage de la force contre des manifestations pacifiques, ainsi que « la privation systématique des droits humains empêchant les Palestiniens, y compris les réfugiés, d’exercer leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels ». Crimes contre l’humanité, mais également crimes de persécutions avec les invasions israéliennes, les destructions des foyers de palestiniens suivie de l’expulsion forcée des familles, et le plus symbolique : le Mur d’Annexion en Cisjordanie…

« Ce régime discriminatoire prend des formes et des intensités différentes selon les lieux où vivent les Palestiniens. » Ceux des territoires occupés, « soumis à la réglementation militaire coloniale dans les territoires, sont sujets à une forme aggravée d’apartheid » pendant que « les Palestiniens citoyens d’Israël, bien que disposant du droit de vote, ne font pas partie de la nation juive telle que définie par la loi israélienne, ils sont donc exclus des bénéfices de la nationalité juive et sont sujets à une discrimination systématique par la violation de leurs droits fondamentaux. Le jury a conclu que les Palestiniens, quel que soit l’endroit où ils résident, sont soumis collectivement au même apartheid », est écrit dans le document final.

Le Tribunal appelle Israël à mettre fin à son système d’apartheid, et à réparer aussi bien matériellement que moralement les dommages causés au peuple palestinien. Il réclame également de la part des états et des organisations internationaux une réaction, afin qu’Israël soit forcée de stopper ses pratiques abusives et injustes et que toutes aides à Israël soient temporairement bloquées.

Malheureusement, le Tribunal Russell étant un « Tribunal d’opinion », il ne peut obliger Israël à appliquer ce qu’il lui demande, ni empêcher les états d’apporter leur soutien à Israël. Néanmoins, il bénéficie d’un respect international et appelle l’opinion publique à presser leurs gouvernements à prendre position contre cet apartheid. De plus, le Tribunal Russell a suivi les recommandations de ses juristes et a appelé le procureur de la Cour pénale internationale à enquêter sur les crimes d’Israël, tout en encourageant la Palestine a porter plainte contre son oppresseur, conformément aux dispositions du Statut de Rome de la Cour Internationale. Les membres du Tribunal présenteront leurs travaux au siège des Nations Unies à New York en septembre 2012 (...).
Et à l’ONU ?

En août dernier, les États-Unis s’opposait clairement à l’adhésion de la Palestine à l’ONU. Une aide de 200 millions de dollars ont été bloqués au Congrès, pour affirmer leur désaccord. 50 millions avaient été malgré tout envoyé, et c’est récemment que le reste fut débloqué, après réception par la commission de diverses assurances sur l’utilisation des fonds et la conformité de l’aide avec la sécurité nationale américaine. Encore une fois la Palestine se voit telle une prisonnière, dépendante et soumise aux règles que lui impose des états « rois ». Et malgré la libération de l’aide en faveur de la Palestine, les États-Unis maintiennent leur position quant à l’entrée de la Palestine au sein de l’ONU, car pour eux, Israël doit approuver cette adhésion ! Ils ont même sanctionné financièrement l’ONU en stoppant leurs versements !

Une avancée pour le peuple palestinien ? Une reconnaissance internationale de leur statut de martyrs ? Une chose est sûre, si les médias ne relaye pas cette info, bon nombre de personnes ne réagiront pas d’avantage. Relayez, diffusez, c’est leur droit et notre devoir.


Le Tribunal Russell, aussi désigné par Tribunal international des crimes de guerre et Tribunal Russell-Sartre, était un tribunal d'opinion fondé par Bertrand Russell et Jean-Paul Sartre en novembre 1966 suite à la publication du livre de Russell, War Crimes in Vietnam1.

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