La constance et la persévérance du front intérieur yéménite, face aux agressions saoudiennes, ont fait tomber à l’eau les calculs de Riyad, qui visait à le faire s'effondrer, sur fond de frappes aériennes et de tapages médiatiques, d’autant plus qu’elle a mis au grand jour trois vérités occultes.
Selon le site web Al-Ahed, l’Arabie saoudite n’avait d'autre choix que d’accepter la proposition des Etats-Unis, pour que son prestige ne soit pas éclaboussé définitivement. L'instauration d’un cessez-le-feu a été avancée, pour aider l’Arabie saoudite à sortir de l’échec de l’opération «Tempête décisive». L’Arabie saoudite avait compté sur l’effondrement du front intérieur yéménite, suite aux frappes aériennes et aux tapages médiatiques. Elle s'est inspirée de la stratégie de guerre que les Etats-Unis ont suivi, en Irak, et on sait à quoi cette stratégie a abouti, mais la résistance du front intérieur yéménite a perturbé tous les calculs de Riyad, d’autant plus qu’elle a mis au grand jour trois réalités : primo, la structure de la révolution yéménite ne se limite plus à un groupe particulier et elle couvre les différents courants et blocs politiques, voire, les tribus. Ce phénomène avait été, déjà, organisé, et les Houthis s’y étaient, déjà, préparés. Auparavant, un certain nombre d’experts, dont Nadjib Gholab, analyste et écrivain yéménite, et Président du Congrès Al-Jazeera al-Arabiya, avaient fait part de l’ampleur de la révolution. Nadjib Gholab a écrit, il y a un an, dans le journal "Ash-Sharq al-Awsat", lié à l’Arabie saoudite, un article, avec pour titre «Les Houthis réussiront-ils à pénétrer dans la structure tribale et confessionnelle du Yémen ?»
De même, il existait de nombreux rapports faisant allusion à la présence de groupuscules occultes, au sein du Mouvement du Sud, prouvant que leurs agissements, en temps opportun, favoriseront les efforts des révolutionnaires visant à s'emparer d'Aden. Secundo, le sang des civils innocents, versé sous les bombes de l’aviation saoudienne, a provoqué la haine et l'indignation de la société tribale, et a revivifié l'esprit de vengeance, au sein de cette société. Cet esprit de vengeance a gagné de plus en plus toutes les différentes couches yéménites, et a surmonté toutes les contradictions et les divergences. L’Arabie saoudite tentait de faire croire que ses frappes aériennes contre le territoire yéménite seraient de nature sélective, tandis qu’elles couvrent toutes les régions, n’épargnant même pas les civils, d’autant plus que Riyad a été désillusionné et dépité de n'avoir pas pu réaliser ses objectifs au Yémen. Autrement dit, les Saoudiens veulent, implicitement, transmettre un message, à l’adresse des Yéménites : «Si nous ne pouvons pas diriger le Yémen, nous pouvons, alors, le transformer en un tas de ruines pour les autres générations !»
Tertio, les révolutionnaires yéménites se préparent à une opération militaire, et cela se voit, à travers les équipements militaires, les munitions, les denrées alimentaires et les carburants, qu’ils sont en train de stocker. En réalité, les révolutionnaires yéménites entendent se préparer à une guerre d’usure, que les Saoudiens pourraient leur imposer. Par ailleurs, tous les pays, dont et surtout, les alliés de l’Arabie saoudite, savent bien que cette dernière s’est enfonéce dans un bourbier, duquel elle ne pourra sortir aussi facilement. Due à sa position géographique et ses hautes montagnes, le Yémen a, toujours, fait l’objet d’agressions en tout genre et sous différents prétextes. L’Arabie saoudite comptait, vraiment, sur une grande victoire, au Yémen, via les frappes aériennes de son aviation. On dirait bien que Riyad n’a tiré aucune leçon de l’invasion américaine, au Vietnam, ou de la guerre,déclenchée par le régime sioniste, au Liban, et dans la bande de Gaza. Il ne semble pas avoir compris que sa Force aérienne ne serait pas en mesure de briser, à elle toute seule, la volonté de fer de l’ennemi. L’Arabie saoudite ignorait son incapacité, dans une guerre terrestre, et a révélé une image stupide de ses politiques, en comptant sur la Force aérienne, et sur rien d’autre, comme le seul facteur définitif.
C’est la stratégie, grâce à laquelle Riyad voulait marquer sa victoire, au Yémen. On voir bien que les autorités saoudiennes n’ont étudié l’histoire d’aucune guerre, car l’ancien monarque saoudien, Abdelaziz, et le père fondateur des Al-e Saoud avait ordonné le retrait des forces saoudiennes, déjà, en route vers le Yémen, puisqu’il savait très bien qu’elles tomberaient dans un piège mortel.
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