Deux Français ont mené des attentats suicide contre des casernes d’«Unités de mobilisation populaire» près de la ville d'Haditha, dans l'ouest de l'Irak, a affirmé vendredi le centre de surveillance des sites extrémistes SITE, en citant une section du groupe extrémiste «Daech».
La province Fourat, une division de «Daech» dans l'ouest de l'Irak, a fait cette annonce sur des forums extrémistes et sur Twitter, selon SITE. Le groupe extrémiste, qui ne précise pas quand les attentats ont été menés, affirme que «des dizaines d'ennemis ont été tués et blessés dans les deux attaques» perpétrées par les deux combattants présentés comme Abou Maryam al-Firansi et Abou Abdoul Aziz al-Firansi, «al-Firansi» signifiant le Français en arabe.
«Deux chevaliers de l'Etat islamique (EI ou Daech)ont lancé deux camions bourrés de tonnes d'explosifs contre des rassemblements et des repaires» d’«Unités de mobilisation populaire» près de Haditha, affirme «Daech».
«Le frère Abou Maryam al-Firansi a visé un quartier général» et «Abou Abdoul Aziz al-Firansi (...) a suivi avec un deuxième camion visant des casernes d'apostats», selon le message cité par SITE qui publie la photo des deux hommes.
Le 3 mai, une source proche des services antiterroristes français avait fait état à l'AFP de plus de 100 morts parmi les extrémistes partis de France pour mener le soi-disant «jihad» en Syrie et en Irak.
Selon cette source, plus de 800 personnes sont allées en Syrie et en Irak, dont quelque 450 y sont encore et environ 260 ont quitté la zone.
En ajoutant ceux qui ont émis le souhait de se rendre sur place ou ceux qui sont en route, 1.600 personnes environ sont impliquées en France dans les filières extrémistes.
Le retour de ces combattants est considéré par les autorités françaises comme le principal facteur de risques d'attentats sur le sol national.
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