Le ministère iranien des Affaires étrangères estime que la Conférence de Riyad portant sur la crise, au Yémen, est une ruse, pour alléger les pressions internationales et les protestations de l’opinion publique contre les crimes des Al-e Saoud à l'encontre des Yéménites.
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, chargé du département arabo-africain, a déclaré qu’en l’absence de la partie la plus importante, c’est-à-dire, les vais représentants du peuple yéménite, l’Arabie saoudite veut se présenter, faussement, comme soutien et appui des Yéménites, lors de la Conférence de Riyad.
Les participants, à la réunion de Riyad, ont publié, mardi, leur communiqué final, sans évoquer les récents propos de l’émissaire spécial de l’ONU, pour le Yémen, concernant le rôle logique et constructif que l’Iran joue, par rapport aux évolutions du Yémen. Par contre, ils ont, honteusement, accusé l’Iran d’intervention, dans les affaires intérieures du Yémen.
La politique anti-iranienne de Riyad et de ses alliés régionaux se poursuit, tandis que, dès le début de l’agression saoudienne contre le Yémen, les hauts responsables politiques iraniens défendaient le dialogue, parmi les groupes yéménites, pour la formation d’un gouvernement d’Union nationale, sans l’ingérence des étrangers, et sous l’égide de l’ONU. Mais contrairement à cette position logique, proposée par Téhéran, les participants à la Conférence de Riyad ont proposé qu’une force arabe se charge de la sécurité des villes yéménites, ce qui signifie une ingérence saoudienne, sous la couverture des forces arabes. Cette même coalition arabe, formée par Riyad, bombarde, depuis un mois et demi, les villes et les infrastructures yéménites. Résultat : plus de 3.000 morts et des milliards de dollars de dégâts matériels.
Les groupes et les forces politiques du pays, dont le mouvement Ansarallah, avaient boycotté la Conférence de Riyad, en raison de l’agression militaire saoudienne contre le Yémen, sous le prétexte d’une demande d’aide du président démissionnaire et en fuite, Abd Rabbo Mansour Hadi. Or, Mansour Hadi avait pris le pouvoir, au Yémen, par un accord illégal entre les pays arabes du Sud du golfe Persique et les Etats-Unis, ce qui lui ôte toute légitimité, pour prétendre représenter le peuple yéménite, à la Conférence de Riyad ou ailleurs.
Par contre, les groupes politiques yéménites insistent sur le rôle que l’ONU doit jouer, pour mettre fin à la crise actuelle, dans leur pays. Ils demandent aux Nations unies de remplir leur responsabilité, face à l’obsession des Saoudiens et de leurs alliés à continuer leur agression militaire contre le Yémen, qui n’aura d’autre résultat que le massacre des civils, la destruction des infrastructures et le renforcement des groupes terroristes liés à Al-Qaïda ou à Daesh.
Dans ce contexte, l’Iran a proposé un plan de paix, en quatre étapes, pour mettre fin à la crise, au Yémen, par le biais du dialogue entre les Yéménites, eux-mêmes, sous l’égide de l’ONU, et dans un endroit choisi par tous les courants yéménites.
Le nouvel émissaire des Nations unies, pour le Yémen, Ismaïl Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a salué la proposition iranienne, d’autant plus que le plan de Téhéran comprend l’annonce d’un cessez-le-feu immédiat et le dialogue inter-yéménite. Il a ajouté que l’ONU est favorable à une participation active de Téhéran au règlement de la crise actuelle, au Yémen.
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