Il ne restait plus à la panoplie des extrémistes takfiris rassemblés en Syrie que la branche des Talibans pakistano-afghans. Il semble qu’ils sont d’ores et déjà sur place.
C’est la mort de l’un d’eux qui a révélé leur présence. Elle a été dévoilée par des sites jihadistes extrémistes pakistanais. Il s’agit d’un certain Thelkine Sawati, connu sous le pseudonyme Adnane Khan. Il a péri à Alep dans le quartier cheikh Saïd, dans la bataille baptisée « Fateh », lancée la semaine passée, et au cours de laquelle a aussi été abattu Moutlak al-Moutlak, le fils du colonel saoudien, et responsable des affaires des officiers dans la garde royale saoudienne Ibrahim al-Moutlak.
Selon des sources citées par le quotidien libanais Assafir, des centaines de miliciens de Talibans venus du Khorasane sont arrivés dernièrement en Syrie et se sont distribués entre l’EIIL et le front al-Nosra, et les rangs de Jaïch al-Islam, la milice dirigée par le pro saoudien Zahrane Allouche et qui s’est rallié avec six autres milices au Front islamique.
Leur avènement s’est fait à la demande du chef de l’EIIL, Abou Baker al-Baghdadi qui a dépêché un message au chef des Taliban, Mollah Hakimullah Mahsoud (tué ultérieurement dans un raid américain), lui demandant de faire part au « combat contre les tyrans de l’apostasie et instaurer le califat islamique au pays du Levant».
Un premier groupe formé de quelques 200 miliciens est arrivée le mois d’Aout dernier dans le gouvernorat d’Idleb.
Les aveux d’un chef de l’ASL repenti à l’EIIL
« Tous les renseignements, régionaux, saoudien, qataris, émiratis voire même jordaniens et donc israéliens (tous savent que les renseignements jordaniens sont infiltrés par les israéliens) , ainsi qu’internationaux, (américains, britanniques et français), nous parrainent et tous les autres groupuscules, sur les plans financier et sécuritaire ».
Cet aveu a été prononcé par Saddam Al-Jamal, un chef de milice de l’ASL, connu pour avoir régné dans le front orientale de la Syrie. Dirigeant le Bataillon Allahou-Akbar du groupe « les petits fils du prophète », il été arrêté à Deir Ezzor par la milice d’Al-Qaïda l’Etat Islamique en Irak et au Levant. Selon l’EIIL c’est lui qui s’est rendu de son plein gré pour rejoindre ses rangs et dévoiler les secrets qu’il connait. Surtout qu’il a plusieurs fois participé aux rencontres organisés avec les services de renseignements susmentionnés.
Depuis, il est passé aux aveux diffusés devant une caméra. « Les renseignements golfiques, arabes des pays avoisinants et occidentaux participent aux rencontre de l’Etat-major présidé par Salim Idriss et à tous les conseils militaires pour lui fournir des fonds », a-t-il révélé.
Il assure aussi que dans l’une des réunions a participé en personne le prince saoudien Salmane Ben Sultane, le frère de Bandar et vice-ministre de la défense. Il a poussé les miliciens à s’unir tous autour de l’ASL et du Conseil révolutionnaire, tout en assurant être disposé à financer toutes leurs opérations et à payer leur salaire.
AlJamal raconte que durant les rencontres, les éléments des renseignements occidentaux posaient certaines questions aux membres des milices, sur les raisons pour lesquelles ils se font pousser une barbe et leurs objectifs dans leur combat contre Bachar al-Assad. Ils voulaient aussi s’enquérir sur la présence d’éléments islamistes extrémistes surtout étrangers dans les différentes régions syriennes.
AlJamal assure que tous ces services de renseignements ont tous leurs propres espions dans les différentes régions syriennes, et savent très bien lorsque leurs interlocuteurs leur mentent.
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