Plus de 200 cardinaux du monde entier, électeurs du futur pape et non électeurs, se retrouvent à Rome pour des réunions préparatoires au conclave qui devra désigner un nouveau pape.
Ces « congrégations générales » à huis clos devraient donner lieu à un grand déballage des défis que l’Eglise doit affronter et permettre de cerner le profil idéal du futur chef de plus d’un milliard de catholiques.
Les 209 cardinaux, électeurs (moins de 80 ans) ou non, ont été convoqués pour lundi et 140 d’entre eux sont déjà sur place tandis que quelques-uns, trop âgés ou malades, sont excusés. Le Conclave ne sera convoqué (par vote sur la date) que lorsque tous les électeurs — 115 annoncés — seront présents.
C’est aussi en « Congrégation générale » que sera donné le feu vert à l’aménagement de la Chapelle Sixtine, siège du conclave, qui sera alors fermée aux touristes. Les huis-clos qui débuteront lundi serviront à mettre sur la table les nombreux problèmes de l’Eglise.
Le cardinal colombien Ruben Salazar Gomez a souligné dans le Corriere della Sera l’importance de « la nouvelle évangélisation des terres de tradition chrétienne ». Selon son collègue du Honduras, le cardinal
Oscar Andres Rodriguez Maradiaga, le pré-conclave ne pourra pas ignorer l’affaire Vatileaks de fuites de documents secrets du pape « sur laquelle nous avons trop peu d’éléments ».
Les « congrégations » permettront aussi de dresser un portrait-robot du pape idéal, un choix très difficile car il lui faudra être à la fois pasteur, réformateur, homme à poigne et garant de la tradition.
Entre conciliabules et autres rencontres informelles, les candidatures devraient s’officialiser et des « cordées » se former.
Le choix paraît très ouvert: « à la mort de Jean Paul II en 2005, chacun réfléchissait depuis des mois à un successeur, et le Conclave fut court. Cette fois ce geste inouï de la démission d’un pape a balayé tous les calculs », a expliqué à l’AFP un cardinal à la retraite. Selon lui, « une décision audacieuse » n’est pas exclue comme en 1978 quand Karol Wojtyla, un Polonais que personne n’attendait, s’était imposé.
Cette fois, chacun des « papabili » a un handicap: pour Angelo Scola, un proche du pape, être Italien pourrait le freiner. Le cardinal de Vienne Christoph Schönborn, réformateur et ancien élève de Benoît XVI, pourrait faire la synthèse mais la contestation dans son Eglise peut le desservir.
Les Nord-Américains, énergiques et modernes, comme Sean O’Malley qui a lutté contre la pédophilie à Boston, Timothy Dolan, archevêque de New York, médiatique et brillant, et le Québécois Marc Ouellet, grand connaisseur de l’Amérique latine et théologien conservateur, pourraient être choisis pour réformer la Curie.
Ces « congrégations générales » à huis clos devraient donner lieu à un grand déballage des défis que l’Eglise doit affronter et permettre de cerner le profil idéal du futur chef de plus d’un milliard de catholiques.
Les 209 cardinaux, électeurs (moins de 80 ans) ou non, ont été convoqués pour lundi et 140 d’entre eux sont déjà sur place tandis que quelques-uns, trop âgés ou malades, sont excusés. Le Conclave ne sera convoqué (par vote sur la date) que lorsque tous les électeurs — 115 annoncés — seront présents.
C’est aussi en « Congrégation générale » que sera donné le feu vert à l’aménagement de la Chapelle Sixtine, siège du conclave, qui sera alors fermée aux touristes. Les huis-clos qui débuteront lundi serviront à mettre sur la table les nombreux problèmes de l’Eglise.
Le cardinal colombien Ruben Salazar Gomez a souligné dans le Corriere della Sera l’importance de « la nouvelle évangélisation des terres de tradition chrétienne ». Selon son collègue du Honduras, le cardinal
Oscar Andres Rodriguez Maradiaga, le pré-conclave ne pourra pas ignorer l’affaire Vatileaks de fuites de documents secrets du pape « sur laquelle nous avons trop peu d’éléments ».
Les « congrégations » permettront aussi de dresser un portrait-robot du pape idéal, un choix très difficile car il lui faudra être à la fois pasteur, réformateur, homme à poigne et garant de la tradition.
Entre conciliabules et autres rencontres informelles, les candidatures devraient s’officialiser et des « cordées » se former.
Le choix paraît très ouvert: « à la mort de Jean Paul II en 2005, chacun réfléchissait depuis des mois à un successeur, et le Conclave fut court. Cette fois ce geste inouï de la démission d’un pape a balayé tous les calculs », a expliqué à l’AFP un cardinal à la retraite. Selon lui, « une décision audacieuse » n’est pas exclue comme en 1978 quand Karol Wojtyla, un Polonais que personne n’attendait, s’était imposé.
Cette fois, chacun des « papabili » a un handicap: pour Angelo Scola, un proche du pape, être Italien pourrait le freiner. Le cardinal de Vienne Christoph Schönborn, réformateur et ancien élève de Benoît XVI, pourrait faire la synthèse mais la contestation dans son Eglise peut le desservir.
Les Nord-Américains, énergiques et modernes, comme Sean O’Malley qui a lutté contre la pédophilie à Boston, Timothy Dolan, archevêque de New York, médiatique et brillant, et le Québécois Marc Ouellet, grand connaisseur de l’Amérique latine et théologien conservateur, pourraient être choisis pour réformer la Curie.
L’Amérique latine est légèrement en retrait. Le candidat qui se détache le plus est l’archevêque de Sao Paulo, Odilo Scherer, modéré, crédité de succès dans son diocèse, et qui a travaillé à Rome.
En Afrique, le Ghanéen Peter Turkson, le Guinéen Robert Sarah –discret et très apprécié de Benoît XVI– et le Sud-africain Wilfried Napier, archevêque de Durban, sont aussi cités.
Pour l’Asie, l’archevêque de Manille, Luis Antonio Tagle, 55 ans, théologien et pasteur, est très apprécié mais il pourrait s’avérer trop jeune et éloigné des centres du pouvoir.
Numériquement et psychologiquement, les chances d’un Occidental sont plus fortes qu’un « papabile » du Sud, talentueux mais moins connu. Pour le cardinal Maradiaga, la nationalité importe peu, « il faut trouver la personne la plus adaptée pour affronter les défis de l’Eglise ». Interrogé par la télévision TGCom 24 sur la présence au conclave de cardinaux accusés d’avoir couvert des accusations de pédophilie contre des prêtres, l’ex-procureur spécial du Vatican Mgr Charles Scicluna a estimé qu’ils « apporteront une grande conscience » de la gravité de ces crimes, « ils pourront faire partager leur grande souffrance et ce qu’ils en ont tiré comme leçon ».
Jusqu’à l’élection du nouveau pape, le Vatican est en période de « Sede vacante » (Siège vacant). Et pour la première fois depuis huit ans, Benoît XVI qui n’est plus pontife depuis jeudi soir n’a pas célébré depuis la fenêtre du Palais Apostolique donnant sur la place Saint Pierre, l’angélus dominical, au grand dam de dizaines de fidèles qui avaient programmé leur voyage à Rome bien avant l’annonce de sa spectaculaire démission le 11 février.
Signe que le départ de Benoît XVI reste dur à avaler pour certaines franges de l’Eglise, le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, a martelé samedi qu’il « n’était en rien un abandon » de l’Eglise.
Dimanche vers 14H00 GMT, un petit séisme d’une magnitude de 2,5 degrés a touché les collines romaines et Castel Gandolfo, où s’est retiré l’ex-pape.
Source : 7sur7.be
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire