Ali Abdallah Saleh de Ryad |
Le président de la république a décrété une amnistie générale pour tous ceux ayant commis des erreurs durant la crise, a affiché la télévision dans un bandeau à l'écran.
Cette mesure a été annoncée au lendemain du retour du président Ali Abdallah Saleh de Ryad où il avait signé le 23 novembre un accord de transition politique prévoyant son départ du pouvoir dans 90 jours.
Sont exclus de l'amnistie générale, ceux qui sont impliqués dans des crimes et dans l'attaque contre la mosquée du Palais présidentiel du 3 juin dans laquelle M. Saleh a été grièvement blessé, a ajouté la télévision.
Les suspects qu'ils soient des partis, des groupes ou des individus, seront poursuivis en justice, a poursuivi la télévision sans donner de détails.
En vertu de l'accord de Ryad, signé après plus de 10 mois d'un mouvement de contestation populaire, M. Saleh a délégué des prérogatives à son vice-président, Abd Rabbo Mansour Hadi. M. Saleh, au pouvoir depuis 33 ans, est accusé par la rue de corruption et de népotisme.
Une porte-parole de l'opposition, Houria Machhoud, interrogée par l'AFP, a dénié à M. Salah le droit de décréter une amnistie.
Cela est contraire à l'initiative du Golfe, aux termes de laquelle le président a délégué ses prérogatives au vice-président, a-t-elle déclaré.
Selon elle, il n'a plus ni le droit, ni les prérogatives ou la capacité de prendre une telle décision.
M. Hadi, un homme de consensus, a déjà signé samedi un premier décret par lequel il a convoqué une élection présidentielle anticipée pour le 21 février 2012, à l'expiration de la période de transition de 90 jours qui a commencé à la signature à Ryad par M. Saleh du plan de transition.
Ce plan, élaboré par les monarchies du Golfe, a fait l'objet de laborieuses négociations conduites avec notamment l'assistance de l'ONU, des Etats-Unis et de l'Union européenne.
Romandie News
(©AFP / 27 novembre 2011 16h50)
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