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20 mai 2015

Pour l’Empire, la finalité c’est le chaos, pas la victoire, par Peter Koenig

"Une fois de plus, un pays “libéré” par les Occidentaux bascule, inéluctablement, dans le chaos”. Ce pourrait être n’importe lequel de ces pays, à feu et à sang, où Washington et ses séides d’Europe de l’Ouest et de l’Est ont semé la guerre – spirale, sans fin, de chaos, de ruine et de mort – et la soumission. 
Le chœur même du problème : en réalité, la stratégie de Washington et de l’OTAN n’est pas de gagner la guerre ou le conflit, mais de créer et de maintenir les conditions d’un chaos permanent. Un moyen imparable de contrôler, à la fois, les populations, les nations et les ressources, et de garantir à l’Ouest une demande permanente de troupes et de matériel militaire – aux États-Unis, le complexe militaro-industriel et les industries et services connexes représentent, à eux seuls, plus de 50% du PIB. 
Par définition, un pays, en pleine débâcle ou en plein chaos, est en banqueroute et manque, toujours, d’argent – l’argent des conditions drastiques, l’argent de l’austérité, celui que dispensent le FMI, la Banque Mondiale et d’autres «institutions de développement», aussi, sinistrement, notoires, entre autres usuriers. Un argent synonyme d’esclavage, a fortiori, lorsque accordé à des dirigeants corrompus, qui se fichent pas mal de leur peuple. Et c’est ça qui est visé, pas autre chose, au Yémen, en Ukraine, en Syrie, en Irak, au Soudan, en Centrafrique, en Libye… et n’importe où ailleurs.
 Peu importe qui se bat contre qui. EI / Isil / IS / Daish / Daesh / Al-Qaïda, quelque nom d’organisation de tueurs mercenaires qu’on veuille ajouter à la liste, c’est autant d’étiquettes, pour noyer le poisson. 
On peut aussi bien y ajouter Blackwater, Xe, Academi et tous les autres noms, utilisés, successivement, pour mieux brouiller les pistes. Les prostituées de l’Empire anglo-saxon sioniste, les prostituées de bas étage, à côté des prostituées de luxe, que sont l’Arabie Saoudite, le Qatar, le Bahreïn et les autres États du Golfe ; avec, en plus, la France et l’Angleterre, bien sûr. François Hollande venait à peine de signer, pour plusieurs millions d’Euros de contrat, rien qu’avec le Qatar, pour la vente de 24 chasseurs bombardiers "Rafale", qu’il repartait, aussitôt, pour Riyad, pour discuter avec le roi Salman de la vente de nouveaux "Rafale". Les affaires vont bien ! Et puis c’est bien pratique pour «éradiquer» des ennemis fabriqués de toutes pièces ; et aussi, pour pouvoir prendre part au sommet du Conseil de la Coopération du golfe Perisque, (CCGP), le 5 mai. Sujet des discussions au sommet : les «crises» de la région, notamment, au Yémen, créées par l’Occident, dans l’intérêt de Washington, (et de ses maîtres sionistes), et imputées aux «rebelles», qui se battent, simplement, pour un gouvernement plus juste. 
L’Occident a inventé tout un vocabulaire à vous rendre malade. C’est comme un virus qu’on vous inocule dans le cerveau – du moins ce qu’il en reste – au point qu’on en devient incapable de se rappeler ce que les mots veulent dire réellement. 
On les répète, tels quels, et on prend le tout, pour argent comptant. Après tout, les médias de masse vous les enfoncent jusqu’aux tripes, du matin au soir. Quand des gens se battent, pour leur liberté, pour leur survie, contre des régimes oppresseurs, ce sont des «terroristes», des «rebelles». Les réfugiés d’Afrique qui fuient les pays, frappés par les conflits infligés par Washington – réfugiés, dont plus de 4.000 ont, déjà, péri en mer, cette année, en tentant d’aller chercher «une vie meilleure» de l’autre côté de la Méditerranée – sont, commodément, rebaptisés «immigrants» [euphémisme d’usage, pour éluder le statut de réfugié]. 
Généralement, on précise «immigrants illégaux», pour enfoncer le clou. Les immigrants sont autant de mendiants ; les immigrants illégaux, du gibier de potence ! Tout ça n’a rien à voir avec le chaos et l’horreur économique où les Occidentaux ont plongé leurs pays. Tiens donc ! Honte à toi Bruxelles !A propos de chaos, M. Hollande sait, pertinemment, que ses chasseurs bombardiers servent, en réalité, les intérêts du Parain, pour semer davantage de chaos et de destruction, dans toute la région, davantage de mort, davantage de misère, davantage d’esclavage – davantage de réfugiés sombrant en Méditerranée – et davantage, encore, de ce chaos sans fin, de gens à la limite de la survie, de gens qui n’ont plus les moyens de se battre, pour défendre leur pays, leurs ressources, leur liberté, car ils doivent, avant tout, se battre, pour leur propre survie, pour la survie de leurs enfants ou celle de leur famille. 
Tu parles d’un empire ! Non, franchement, quand quelqu’un vend à d’autres pays des chasseurs bombardiers ou n’importe quel type de machine à tuer, en sachant, pertinemment, que ces armes servent à tuer des gens, à détruire des pays, est-ce que ce type n’est pas un criminel contre l’humanité? C’est pas un criminel de guerre de la pire espèce ? M. Hollande, en plus d’être un criminel de guerre, est un parfait larbin, persuadé qu’au bout du compte quelques miettes du butin de ce pillage énorme finiront par tomber dans son assiette, et qu’il pourra, un jour, nager avec ses maîtres, dans un paradisiaque océan de lait et de miel. Pense-t-il vraiment sauver l’économie de son illustre pays, qui produisait, jadis, des Victor Hugo, des Balzac, des Stendhal et autres Dumas, en vendant des machines à tuer aux autres séides de l’Empire ? Est-ce que ça l’intéresse que 83% de son électorat le méprise ? Semer le désordre, le chaos et la ruine, c’est tout ce que Washington et ses vassaux savent faire.
 C’est pas gagner des guerres qu’ils veulent, ce qu’ils veulent c’est le chaos éternel et la ruine, des populations faciles à écraser. Ils appellent ça «full spectrum dominance» [domination totale ou dans tous les domaines]. Et comme l’armée américaine et son «big brother», (ou big sister), l’OTAN, ne peuvent pas être partout, ne veulent pas qu’on les voie partout, ils se payent des tueurs. Washington invente et crée, puis, finance, avec son intarissable flot d’argent, les ISIS, Daesh ou Al-Qaïda – et le répertoire de s’élargir au bon vouloir du maître – afin qu’ils combattent, pour elle, qu’ils tuent, pour elle, pour produire chaos et «false flags» [opérations dites «sous fausse bannière», ou pseudo-ennemis, qui servent nos intérêts], de sorte qu’au final, l’OTAN et le Pentagone, son bulldozer, puissent intervenir et prétendre «détruire» ces mercenaires, qu’ils ont, eux-mêmes, créés, depuis le début. Jamais les médias ne vous diront la vérité là-dessus. Ils vous mettent dans la tête que les Houthis – secte shiite humanitaire de gauche – et les Sunnites s’entretuent, au Yémen, pour le pouvoir ; que les Saoudiens et leur coalition de monarques ne font que libérer le Yémen d’une bande de terroristes ; que les Houthis ont le soutien de l’Iran, (majoritairement chiite) – affirmation, récemment, démentie, avec véhémence, par un responsable de l’ONU – et que les Houthis doivent, donc, être brisés. 
Une bonne occasion de plus, pour Washington, de tout faire retomber sur le dos de l’Iran ! Et une fois les Houthis asservis et décimés en nombre suffisant, un président fantoche sera mis en place, comme l’ex-Président Saleh ou son successeur, Hadi, de façon que Washington puisse, indéfiniment, verser de l’huile sur le feu et oppresser la population du pays, pour garder un accès illimité au port stratégique d’Aden – et au Golfe d’Aden. Même chose, pour l’Ukraine : est-ce que Daesh, ISIL, ISIS, Al-Qaïda ou quelque nom qu’on veuille lui donner est présent, en Ukraine ? Je vous le donne en mille, sous les ordres de la CIA et de quelque 6.000 militaires américains – envoyés comme instructeurs, uniquement, bien sûr. Ils forment les troupes de Kiev à la meilleure manière d’exterminer, rapidement, leurs propres frères, dans le Donbass.
 Ils les entraînent à y enraciner le chaos. Et si les soldats refusent d’être formés à tuer leurs frères, le régime nazi de Kiev les fusillera comme traîtres. Point final ! C’est tellement simple. Comme ça, personne ne résiste. Et, à présent, les «conseillers» militaires américains et la CIA, avec l’aide de leurs tueurs professionnels (les Nazis de Kiev, ISIS/Daesh/Al-Qaïda, peu importe), accumulent les provocations, pour embarquer Poutine dans une vraie guerre – autant que possible une Troisième guerre mondiale. Si ! La troisième, en moins de cent ans, tout à fait susceptible de dévaster l’Europe et, peut-être, même le monde entier. Jusqu’ici, le monde était passé à côté d’un tel désastre, principalement, grâce à la sage stratégie de non-confrontation des Russes. 
De fait, c’est clair, ISIS/Daesh/Al-Qaïda est en Ukraine. Ils sont partout où l’Empire exige qu’ils soient présents. C’est à ça qu’on les paye. Un vrai boulot de prostituées. Des prostituées, spécialement, conçues pour ça ; et bien payées, en plus. Ici, l’idéologie n’est qu’une feuille de vigne bien commode pour les médias – comme ça nous pouvons tous nous convaincre qu’en fait, ce sont les Musulmans qui sont pourris – et certains, plus que d’autres. L’Occident doit les combattre, car ils représentent un danger énorme et imminent, pour nos libertés, pour notre liberté, pour nos démocraties – et en particulier pour les valeurs néolibérales de notre économie de marché, version tout est gratuit. Parce que c’est ça l’ultime finalité : l’humain, comme simple élément de fonctionnement du marché, jetable, réductible à autant de chair à canon, exterminable, en masse, avec des OGM empoisonnés, des drones, des bombes, des famines créées, artificiellement, de sorte qu’en fin de compte, les survivants soient réduits au servage, aux mains d’une élite, extrêmement, réduite, qui contrôle les quatre coins du globe et TOUTES ses ressources, pour maintenir le standing de gens exceptionnels – mais oui, la nation exceptionnelle finira, elle-même, par se réduire à une poignée de personnes exceptionnelles, vautrées dans l’opulence. Rappelez-vous cette phrase abjecte d’Henry Kissinger, (la vision de l’un des plus épouvantables criminels de guerre encore vivant aujourd’hui), Prix Nobel de la Paix, lui aussi, d’ailleurs (sic) : «Qui contrôle les réserves de nourriture contrôle les peuples ; qui contrôle l’énergie peut contrôler des continents entiers ; qui contrôle l’argent peut contrôler le monde». Ces mots sonnent, chaque jour, plus vrai. Mais, seulement, tant que nous le permettons ; tant que nous, le peuple, nous les 99,999% des habitants du globe, nous acceptons qu’il en soit ainsi.

Peter Koenig "Global Research"

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