Les Soldats du Hezbollah et l'armée syrienne ont pris mercredi 13 mai le contrôle de la colline stratégique de Talat Moussa, à la frontière entre la Syrie et le Liban. Un combattant du Hezbollah a planté le drapeau du parti sur la colline.
De violents combats ont eu lieu, ponctués par un pilonnage intensif, au bout desquels toutes les barricades et poches des milices ont été détruites. Des dizaines de terroristes ont été tués et blessés, alors que les survivants ont pris la fuite.
Cette colline est la plus haute avec ses 2.660 m au-dessus du niveau de la mer, située dans le jurd de Ra's al-Maarat, dans le versant syrien de la série orientale des montagnes. La prise de Talat Moussa permet de surplomber le jurd de Flita, de Ra'as al-Maarat, d'al-Jarajir et de surveiller le jurd de Qarra, dans le Qalamoune syrien.
La chaîne montagneuse du Qalamoune est depuis des mois le théâtre de violents affrontements.
Israël s’attend à la guerre plus tôt que prévu. C’est ce qui peut être perçu derrière les mises en garde d’un haut-gradé des services de renseignements militaires et qui semblent une réaction aux derniers exploits réalisés par le Hezbollah dans le Qalamoune syrien.
« Les risques de l’éclatement d’une guerre en raison d’une certaine escalade, suite à des erreurs de calculs sont aujourd’hui plus possibles que dans le passé», a-t-il dit, en exposant sous le couvert de l'anonymat ses estimations sur la situation, devant un parterre de correspondants des médias étrangers .
Et d’imputer cette éventuelle situation explosive « à des organisations et des parties qui œuvrent contre Israël et qui se sont proliférées autour de lui », en allusion au Hezbollah.
Ce haut-officier identifié par certains medias israéliens comme étant Hertsi Halevi, le chef des renseignements militaires, a même fixé un délai possible pour cette confrontation, dans deux ou trois ans.
Dans ce qui pourrait sembler une note qui contredit ses estimations précédentes, il a revu à la baisse l’éventualité qu’un Etat ou qu’un mouvement lance une offensive initiale contre Israël.
Réitérant la menace traditionnelle que l’institution militaire israélienne ne cesse de répéter, celle que l’armée israélienne allait dans la prochaine guerre bombarder toutes les régions libanaises, mêmes les zones civiles, sous prétexte que le Hezbollah a déployé ses armes partout au Liban, il a lancé : « espérons qu’elles seront vides de civils », arguant que « tout village libanais est devenu une citadelle ou un fort militaire » !
Selon lui, il y a un lien essentiel entre les deux menaces, iranienne et du Hezbollah. « La menace de l’Iran est tangible et non passagère, parce ce que Téhéran veut imposer son hégémonie sur la région du Moyen Orient et le Hezbollah n’est que l’un des outils qu’elle utilise pour la réaliser », a-t-il prétendu.
Et de mettre en garde contre la conclusion d’un accord nucléaire entre les grandes puissances et l’Iran. « Un accord pareil va fournir à l’Iran une prospérité économique ce qui lui permettra d’augmenter ses aides militaires a des organisations dans la région, à leur tête le Hezbollah », a-t-il averti.
Selon plusieurs medias israéliens les propos de ce haut-gradé constituent un message indirect adressé au Hezbollah.
En effet, il n’y a eu aucune réaction officielle israélienne sur les exploits réalisés dans la bataille du Qalamoune par le Hezbollah et l’armée syrienne qui ont délogé en moins que rien l’allié des Israéliens au sud de la Syrie, le front al-Nosra et les autres milices.
Dans les medias, la Maariv s’est penché sur le sujet, avec un titre sournois: «Exploits pour Assad et le Hezbollah : l’occupation des montagnes du Qalamoune».
Quant au site israélien d’information Walah, il a choisi entre autre de remarquer la vidéo distribuée par l’officine médiatique militaire du Hezbollah « Medias de guerre » et dont certaines images ont été prises à partir d’un drone qu’il possède.
Selon des médias libanais ces derniers jours, ce qui s'est passé dans le Qalamoune devrait sonner l'alarme à ce qui pourrait se passer dans la Galilée, au nord de la Palestine occupée, en cas de confrontation.
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