Le ministre français de la Défense est arrivé, samedi soir, à Abu-Dhabi, pour s’entretenir avec les autorités émiraties.
Jean-Yves Le Drian s’est entretenu avec le prince héritier d’Abu-Dhabi, Cheikh Mohammad ben Zayed al-Nahyan, commandant adjoint des forces armées émiraties. Les discussions portaient, essentiellement, sur les activités des terroristes de Daesh, dans la région, le processus des négociations nucléaires entre l’Iran et les 5+1, et les événements du Yémen.
Les Emirats arabes unis ont, déjà, annoncé, aussi, leur intention d’étudier la possibilité de l’achat des avions "Rafale". Le ministre français fera, donc, aussi, un effort de marketing, à Abu-Dhabi, pour retenir l’attention des clients émiratis. Jean-Yves Le Drian se rendra, aussi, au Qatar, pour une mission similaire. Il accompagnera, lundi, le Président François Hollande, à Doha, pour la signature du contrat de vente de 24 "Rafale" à l’armée qatarie, pour une valeur de 6.3 milliards d’euros.
Ce contrat sera le troisième, remporté par Dassault, à l'étranger, après la vente de 36 "Rafale" à l'Inde, annoncée en avril, et celle de 24 autres, à l'Egypte, en février. La France et le Qatar ont fait entendre qu’il est possible que Doha commande douze autres "Rafale" à la société française. Depuis longtemps, la France cherchait des clients potentiels pour ses "Rafale", avions sophistiqués, mais trop chers. On dirait bien, maintenant, que les pays arabes du Sud du golfe Persique deviennent des clients importants de ce type d’avion militaire français.
C’est un marché qui est caractérisé, depuis quelques années, par une rivalité violente entre la France et la Grande-Bretagne, pour la vente des avions de combat. Les Français tentent de vendre leurs "Rafale" aux pays arabes du Sud du golfe Persique, tandis que Londres encourage ces pays à acheter ses "Typhoon". La conclusion d’un accord avec le Qatar et la possibilité de la conclusion d’un autre contrat avec les Emirats arabes unis constituent, donc, un succès, pour la France, dans sa concurrence avec la Grande-Bretagne. Les pays arabes du Sud du golfe Persique achètent, chaque année, des milliards de dollars d’armements et d’équipements militaires aux grands pays occidentaux, dont les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne. Mais ces pays ne transfèrent jamais leur haute technologie militaire, dans les pétromonarchies du Sud du golfe Persique. Par conséquent, sans l’aide et l’assistance des Occidentaux, les pays arabes du Sud du golfe Persique ne peuvent, ni utiliser, ni assurer la maintenance de ces armements et appareils sophistiqués.
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