Lors d’une manifestation «contre l’américanisation de l’Europe» à Hanovre, ville du nord de l'Allemagne, le célèbre journaliste allemand Christoph Hörstel a accusé la chancelière allemande Angela Merkel de soutenir les nazis en Ukraine.
Plusieurs centaines de personnes se sont réunies samedi dans les rues de Hanovre afin de critiquer l’américanisation de l’Europe et les tentatives d’aggraver la situation autour de l’Ukraine.
Les habitants portaient des banderoles sur lesquelles on lisait «Arrêtez la terreur» et «Arrêtez le nouvel ordre mondial».
Le journaliste allemand Christoph Hörstel, intervenant lors du meeting, a accusé la chancelière Merkel de soutenir le nazisme en Ukraine. «Je veux voir Merkel au tribunal, où il sera démontré qu’elle soutient les nazis en Ukraine», a-t-il indiqué.
Résurgence du fascisme
Début mars, un journaliste britannique avait estimé que les dirigeants occidentaux «feignent de ne pas remarquer la présence de néonazis dans le gouvernement de Kiev» formé après le coup d'Etat.
«Les dirigeants européens, à l'exception de Vladimir Poutine, passent sous silence la résurgence du fascisme sur le continent», indiquait John Pilger sur les pages du mensuel américain CounterPunch, ajoutant que «le nouveau régime ukrainien a envoyé des troupes néonazies dans l'est du pays pour combattre les Russes ethniques vivant dans la région».
Selon M. Pilger, le véritable objectif de Washington est de «balkaniser et de morceler» le voisin oriental de l'Ukraine, la Russie pour pouvoir exploiter la plus grande réserve mondiale de gaz naturel.
Poutine: les USA, vrais meneurs du coup d'Etat
Dimanche, le président russe Vladimir Poutine a souligné que Moscou était parfaitement au courant des visées américaines en Ukraine.
«Formellement, l'opposition était soutenue avant tout par les Européens, mais nous savions (…) que c'étaient nos partenaires et amis américains qui étaient les vrais meneurs. C'étaient eux qui préparaient des unités armées», a indiqué le chef de l'Etat russe dans un commentaire au film «Crimée: la voie vers la Patrie».
La formation d'unités armées se déroulait notamment sur le territoire de la Pologne et de la Lituanie, selon le président russe.
«Comment nos partenaires ont-ils agi? Ils ont contribué à perpétrer un coup d'Etat. C'est-à-dire qu'ils ont commencé à agir en position de force. Je ne pense pas que ce soit la meilleure solution pour les affaires», a ajouté M. Poutine.
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