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16 mars 2015

Israël condamné à disparaitre .... (Institut Stanford)

L’institut américain Stanford a publié un article portant sur la nouvelle stratégie des Etats-Unis dans la région du Moyen-Orient, donnant plus de rôle à la Turquie, à l’Arabie saoudite et à l’Iran, et en marginalisant le régime sioniste. L’Institut Stanford a publié un article signé par le célèbre analyste politique George Friedman qui écrit : 
« Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a voyagé aux Etats-Unis pour prononcer un discours devant les membres du Congrès des Etats-Unis le 3 mars. Il avait été invité par le président républicain de la Chambre des représentants John Boehner qui n’avait pas demandé l’avis à la Maison Banche à propos de cette invitation. Ainsi, dès le début cette affaire a créé des désaccords entre le Congrès et l’administration Obama. Quant à Benyamin Netanyahu il a été accusé d’égoïsme et d’opportunisme politique. 


Le Premier ministre israélien a expliqué que la raison principale de son voyage aux Etats-Unis était de mettre en garde contre les menaces que l’Iran proférait pour Israël, pour la région, voire pour le monde. Mais ses détracteurs politiques en Israël disent que le but de Netanyahu était d’attirer l’attention de l’opinion publique israélienne à l’approche des élections parlementaires anticipées qui doivent avoir lieu le 17 mars. 

Par ailleurs, le président républicain de la Chambre des représentants John Boehner a prétendu que le but de cette invitation était de donner aux membres du Congrès la chance de pouvoir entendre les points de vue du chef du gouvernement israélien. Boehner a rejeté toute arrière-pensée politique derrière cette invitation. Mais l’administration Obama a annoncé que l’organisation de ce discours devant le Congrès pourrait porter atteintes aux bonnes relations entre les Etats-Unis et Israël. » 

Dans une autre partie de son article, George Friedman s’attarde sur certains aspects des relations entre Washington et Tel-Aviv. Le premier point c’est que l’incident diplomatique dont on parle n’était qu’un discours devant le Congrès, discours pendant lequel Netanyahu n’a pourtant rien dit de nouveau à propos de l’Iran dont il ne cesse de parler à toutes occasions. Le deuxième point c’est l’égoïsme de l’homme politique en général et de Benyamin Netanyahu en particulier. Et le troisième point c’est l’illusion de croire qu’un discours pourrait détruire totalement les relations entre les Etats-Unis et Israël. Selon George Friedman, les tensions dans les relations entre Washington et Tel-Aviv ont commencé il y a longtemps, c’est-à-dire après la guerre froide, puis les événements du 11 septembre 2001.

De ce point de vue, le discours de Benyamin Netanyahu devant le congrès des Etats-Unis n’est qu’un signe de vérités fondamentales, mais aussi des divergences de vue qui peuvent existaient depuis longtemps entre les présidents américains et les Premiers ministres israéliens. 

D’après George Friedman, l’important c’est les intérêts communs qui font les deux pays s’engager l’un envers l’autre. De ce point de vue, l’auteur estime qu’il y a effectivement une dissension entre les Etats-Unis et le régime sioniste dont les intérêts respectifs s’éloignent parfois. Cette divergence d’intérêts est créée alors qu’une série de mythes viennent d’apparaître autour des relations bilatérales notamment par ceux qui souhaitent le rapprochement continu entre Washington et Tel-Aviv, ou les opposants aux relations proches entre les Etats-Unis et Israël, et finalement par les ennemis de l’un ou de l’autre. 

D’après George Friedman, l’effondrement de l’ex-Union soviétique a ébranlé les piliers stratégiques des relations entre les Etats-Unis et le régime sioniste. Pourtant, il n’y a pas de raison pour que les relations bilatérales prennent fin. En revanche ce qui s’est produit c’est l’évolution de ces relations et l’apparition d’une sorte d’éloignement entre Washington et Tel-Aviv. George Friedman croit que l’effondrement de l’ex-Union soviétique a laissé les pays comme la Syrie ou l’Irak sans soutien et protecteur. L’armée égyptienne a été de plus en plus équipée par des armes et des équipements militaires américains. La démilitarisation du Sinaï a créé une zone de distance entre les forces militaires égyptiennes et israéliennes, par l’intermédiaire et la médiation des Etats-Unis. La Jordanie s’est transformée en un allié stratégique d’Israël dans la région. L’auteur croit que dans ce contexte modifié, le regard des dirigeants américains envers Israël a également commencé à changer. 

Désormais, les Etats-Unis ne voient aucune raison pour soutenir le développement des colonies israéliennes en Cisjordanie, sans avoir envie non plus à essayer d’arrêter le processus de colonisation israélienne. 

George Friedman dit que les attaques terroristes du 11 septembre 2001 étaient, pour les Israéliens, le symbole de la communion d’intérêt américano-israélien contre le monde musulman. Mais contrairement à l’attente des dirigeants israéliens, la réaction des Etats-Unis envers ces événements est apparue de manière très compliquée. Surtout après l’échec des Etats-Unis à contrôler convenablement les événements de l’Afghanistan et de l’Irak, les dirigeants américains ont compris que pour maîtriser la situation, ils ont besoin non seulement d’une coopération avec Israël en matière de renseignement, mais aussi d’une coopération très étroite avec les pays que Tel-Aviv considèrent comme ses ennemis. 

George Friedman dit que le problème a des racines très anciennes : Israël veut que les Américains ne focalisent leur regard que sur les intérêts d’Israël, tandis que les Etats-Unis ont des intérêts très divers et très complexes dans la région du Moyen-Orient. Les Etats-Unis et le régime sioniste divergent, par exemple, au sujet de la République islamique d’Iran. Pour les dirigeants de Tel-Aviv, l’Iran est une menace naturelle contre la sécurité d’Israël, en dépit de la grande distance qui sépare les deux pays. Surtout en raison de l’existence du programme nucléaire des Iraniens, les Israéliens veulent que l’Amérique s’allie avec eux contre l’Iran. 

Par contre, pour les dirigeants américain, l’Iran n’est qu’une menace parmi tant d’autres, d’autant plus qu’il est difficile d’imaginer aussi de pouvoir anéantir entièrement la puissance militaire de l’Iran. En ce qui concerne le programme nucléaire de Téhéran, George Friedman écrit que les dirigeants iraniens sont des acteurs très intelligents qui ont très bien tiré leçon de l’histoire du réacteur nucléaire de l’Irak détruit en 1981 par l’aviation israélienne. Les Iraniens ont caché donc leurs installations nucléaire bien sous la terre, de sorte que seule une intervention terrestre de l’armée américaine, et non pas n’importe quelle armée, pourra peut-être détruire leurs installations atomiques. Les attaques aériennes contre les installations nucléaires iraniennes n’auront que des résultats très faibles, d’autant plus que les Etats-Unis ne semblent pas avoir l’intention de aire une grande guerre dans la région. 

Dans ce contexte, les Etats-Unis se trouvent dans une situation compliquée : d’une part ils savent qu’ils sont incapables de recourir à l’option militaire contre l’Iran, et de l’autre ils sont méfient du programme nucléaire iranien. Dans ces circonstances, les dirigeants de la Maison Blanche que la seule chose qui serait possible pour eux est d’essayer de limiter le programme nucléaire iranien. George Friedman estime que la poursuite des sanctions anti-iraniennes ne pourront pas mettre fin au programme nucléaire des Iraniens. Par conséquent, Washington est conscient que pour réaliser ses buts, il doit procéder à un marché avec Téhéran. 

Les Israéliens comprennent la situation dans laquelle se trouvent les dirigeants américains, mais ce qui fait réellement peur, c’est que les Etats-Unis adoptent une stratégie nouvelle pour le Moyen-Orient en tirant leçon de l’insuccès de la guerre et de l’occupation militaire de l’Afghanistan et de l’Irak. Cette stratégie ne se fondera plus sur la puissance militaire, mais sur l’établissement des relations très fines avec les différents acteurs régionaux, ce qui pourrait affaiblir la position du régime israélien. 

- La stratégie compliquée des Etats-Unis : 

La nouvelle stratégie américaine consiste, selon George Friedman, sur le partage des responsabilités parmi les acteurs régionaux au lieu d’intervenir militairement au Moyen-Orient pour contrôler les crises. C’est ce qui s’est passé effectivement en ce qui concerne les crises en Syrie et en Irak.

En outre, les Etats-Unis cherchent à établir une sorte d’équilibre des forces au Moyen-Orient. Pour le moment, il s’agit de quatre grades puissances régionales, c’est-à-dire la Turquie, l’Iran, l’Arabie saoudite et Israël. Le problème pour les dirigeants américains, c’est que ces quatre pays ont des relations conflictuelles les uns avec les autres. 

Selon George Friedman, la nouvelle stratégie des Etats-Unis n’est pas lié à la personnalité ou à la vision du monde du président actuel Barack Obama, mais qu’elle trouve ses origines dans l’intention plus profonde des Etats-Unis qui souhaitent ne plus s’engager directement dans les conflits der la région, en y envoyant ses soldats.

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