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9 juin 2014

La Douma veut reconnaitre les actions de Kiev comme génocide

La Turquie est encore poursuivie, près de 100 ans après, par le spectre du génocide arménien. Que dire de l’Allemagne qui paie encore des sommes colossales de dédommagement aux victimes d’un gouvernement qu’elle a pourtant renié, et qui subit toujours le poids de la culpabilisation permanente et entretenue, sans laquelle elle serait aujourd’hui bien plus puissante qu’elle ne l’est déjà. 

Quant à ceux qui, de près ou de loin, ont participé aux massacres commis par les pays génocidaires, ils ne peuvent et ne pourront plus jamais dormir en paix. Bien des années après le génocide d’Arménie de 1915, des responsables turcs payaient encore leurs crimes, tel Talaat Pacha, Grand Vizir à cette époque, qui se faisait assassiner à Berlin, loin des lieux de ses forfaits, par un rescapé arménien. Concernant l’Allemagne, la chasse aux nazis n’est toujours pas fermée, même si cette chasse renferme plus de connotation politique que de réel désir de justice ou de vengeance. En matière de génocide, il n’y a pas de prescription, dès lors qu’il est reconnu officiellement comme tel.

C’est ce qui est en train d’arriver à l’Ukraine et à ses dirigeants actuels. Ce 9 Juin, une proposition de loi sera présentée à la Douma pour la reconnaissance de l’action de Kiev contre le peuple de l’Est et du Sud-Est de l’Ukraine comme un génocide. Nul doute que ce projet sera voté.

Loin du spectaculaire que représentent les bombardements, les combats et les déclarations tonitruantes relayés par les médias, à cause justement de leur aspect spectaculaire, Moscou était en train d’agir en profondeur, construisant méticuleusement un dossier ukrainien dont les effets seront autrement plus pérennes que l’éphémère actualité. Et on peut faire confiance aux services de sécurité russes pour avoir consigné chaque détail de chaque évènement.

Fidèle à sa politique du respect strict de la loi dans le cadre de la législation internationale (ce qui commence à se savoir), Moscou n’aura aucun problème pour faire accepter cette loi, si elle est votée, par tous ses partenaires partageant les mêmes points de vue sur la légalité internationale. Assistons-nous aux prémices d’un tribunal pénal international, d’abord pour l’Ukraine, mais qui pourrait bien s’étendre avec des considérations moins dépendantes des intérêts géopolitiques ? Si un tel tribunal devait exister un jour, il y a de fortes chances pour qu’il soit précédé par quelque chose qui ressemble à ce qui va se passer ce 9 Juin à Moscou.

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