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12 mai 2014

Malgré la crise en Ukraine, la France livrera bien ses Mistral à la Russie

Le doute n'est désormais plus permis. Malgré la crise en Ukraine, la France n'a aucune intention de suspendre la livraison des deux navires de guerre de type Mistral à la Russie. Ce contrat de 1,2 milliard d'euros n'a pas vocation à faire partie d'un paquet d'éventuelles sanctions économiques de l'Union européenne à l'encontre de Moscou.

La polémique avait enflé ces derniers jours après la sortie de Victoria Nuland, la secrétaire d'Etat adjointe américaine pour l'Europe, qui avait ouvertement mis en garde la France, le 8 mai, contre la vente à la Russie des Mistral, le premier devant être livré en octobre 2014, le second en 2015.

« Nous avons, de manière régulière et constante, exprimé nos inquiétudes à propos de cette vente », avait déclaré Mme Nuland, lors d'une audition devant la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants.

« LA FRANCE A FAIT SON TRAVAIL »

Le propos avait beaucoup irrité à Paris où l'on explique volontiers que les Etats-Unis peuvent se permettre de « bomber le torse », selon un diplomate, car ils n'auront pas à subir le contrecoup de rétorsions économiques contre la Russie avec laquelle ils ont peu d'échanges et encore moins de dépendance énergétique.

Le président François Hollande avait déjà laissé paraître son agacement, samedi en Allemagne, lors d'une conférence de presse avec la chancelière allemande Angela Merkel. « Ce contrat a été signé en 2011, il s'exécute et il trouvera son aboutissement au mois d'octobre prochain. Pour l'instant il n'est pas remis en cause », avait insisté M. Hollande.

Son entourage a été plus explicite, dimanche 11 mai, en marge de la visite du chef de l'Etat à Bakou, la capitale de l'Azerbaïdjan. « Ce contrat a été signé, il sera exécuté, les Russes l'ont payé, une annulation entraîneraient des pénalités », auquel cas « la sanction serait pour la France ».

Récusant les critiques qui voient dans ce geste un manque de fermeté vis-à-vis de la Russie, cette source proche du chef de l'Etat a estimé que « la France a fait son travail » face à la crise ukrainienne, en soutenant un premier train de sanctions individuelles de l'Union européenne (UE) contre des responsables politiques russes et ukrainiens.

« PARI »

Cet influent conseiller de l'Elysée a également tenu à souligner que les Mistral « ne figurent pas dans l'inventaire des sanctions [économiques] de niveau 3 actuellement à l'étude parmi les Européens ». De son côté, François Hollande a précisé devant la presse, dimanche à Bakou, ce qui pourrait déclencher cette nouvelle phase de rétorsions contre la Russie.

Si l'élection présidentielle du 25 mai en Ukraine ne pouvait pas se tenir en raison de « provocations » ou d'« intrusions », a-t-il dit, il sera alors « nécessaire depasser à un autre niveau de sanctions. (...) Mais aujourd'hui, je fais le pari que cette élection du 25 mai se tiendra ».

Et donc que les navires Mistral seront livrés à la Russie.

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