Blogger Tips and TricksLatest Tips And TricksBlogger Tricks

16 mai 2014

Centrafrique: la photojournaliste française Camille Lepage tuée

Le corps de la jeune journaliste française Camille Lepage, 26 ans, tuée lors d’un reportage en brousse en Centrafrique avec les milices anti-balaka, devait être ramené mercredi à Bangui, en attendant de connaître les circonstances exactes de sa mort lors d’une embuscade.

Le parquet de Paris a ouvert mercredi une enquête préliminaire sur la mort de Camille Lepage, a indiqué à l’AFP une source judiciaire.

La dépouille mortelle de la photographe devait arriver à l’aéroport de Bangui en début de matinée, vers 8H30 GMT. Une première autopsie doit être pratiquée sur le corps avant son rapatriement vers Paris, selon une source diplomatique.

Selon des sources concordantes, la jeune femme a été tuée lors d’une embuscade dans la région de Bouar (Ouest), près du Cameroun et du Tchad.

«Cela date de deux jours. Camille Lepage était en compagnie des anti-balaka pour son reportage. Ils seraient tombés dans une embuscade certainement tendue par des éléments armés qui écument la région. Elle a subi des tirs et les anti-balaka ont remonté le corps ainsi que ceux de leurs compagnons. Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances exactes de son décès», a expliqué mardi soir une source militaire, qui a demandé à rester anonyme.

Selon une source de la gendarmerie de Bouar, «l’embuscade qui a coûté la vie à la journaliste a eu lieu à Gallo, un village situé sur l’axe Bouar-Garoua-Boulaï (Cameroun)», à une soixantaine de km de Bouar. 

Pas de gilet pare-balles

«Il y a eu des affrontements qui ont duré plus d’une demi-heure et ont fait au moins dix morts, dont quatre anti-balaka et six ex-Séléka et peuls armés», a-t-elle ajouté sous couvert d’anonymat.

«Les anti-balaka basés à Bouar et à Cantonnier à la frontière avec le Cameroun, effectuent des patrouilles sur ce tronçon, et ont eu à plusieurs reprises des accrochages meurtriers avec des ex-Séléka et peuls armés», a-t-elle précisé.
Le président François Hollande, qui a annoncé mardi soir le décès de la jeune femme, a promis de mettre en œuvre «tous les moyens nécessaires pour faire la lumière sur les circonstances de cet assassinat et retrouver les meurtriers».

Selon Paris, c’est une patrouille de la force française «Sangaris» qui a découvert la dépouille de la photographe lors d’un contrôle sur un véhicule conduit par des éléments anti-balaka.

La jeune photographe «ne portait pas de gilet pare-balle» au moment de sa mort, selon une source au ministère de la Communication à Bangui.

«Camille Lepage était déjà venue en décembre lors des évènements survenus dans la capitale centrafricaine après l’attaque des anti-balaka. Elle prenait des risques pour faire son travail. Son attention a même été attirée sur les risques auxquels elle s’exposait», a commenté la source militaire française.

Le nord-ouest de la Centrafrique, où la journaliste effectuait son dernier reportage, est l’une des régions les plus touchées par les affrontements intercommunautaires et les affrontements entre groupes armés depuis le début du conflit il y a un an.

Source: agences et french.alahednews.com

Le National Emancipé 2014

Aucun commentaire: