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2 avr. 2014

Pacte de solidarité : une mesure de « gauche » en réalité pompée dans le programme de Sarkozy…

Avec son « pacte de solidarité », François Hollande fait un geste pour « la justice sociale ». C’est en choeur ce que clament le PS et le président, après la sévère défaite enregistrée au second tour des municipales.

Singulier renversement de situation. Jusqu’à présent, les mesures de justice sociale consistaient à augmenter l’imposition des plus aisés, à redéployer certaines allocations vers ceux qui en ont le plus besoin ou à permettre à certains de partir plus tôt en retraite. Mais, face au ras-le-bol fiscal, François Hollande convertit la gauche aux baisses d’impôts. Après avoir nommé Manuel Valls à Matignon lundi soir, François Hollande a subrepticement annoncé une baisse des cotisations sociales payée par les salariés dans le cadre d’un « pacte de solidarité »

Selon Les Échos, la mesure, qui s’appuie sur une simulation technique du Trésor, devrait se concentrer sur les salaires les plus modestes pour contrebalancer les baisses de charges patronales annoncées dans le cadre du pacte de responsabilité. Toujours selon le quotidien économique, elle pourrait être en partie financée par une suppression de la prime pour l’emploi (PPE), un crédit d’impôt ou un chèque versé aux foyers fiscaux les plus modestes, avec un an de retard, après le remplissage de leur déclaration de revenus. Une baisse de charges sans autre financement que la baisse des dépenses publiques semble en effet très difficile, étant donné la situation budgétaire.

« Un tour de passe-passe », dixit… Hollande !

Un schéma – encore à confirmer – qui reprend très précisément une proposition de la campagne présidentielle de… Nicolas Sarkozy ! Le 22 février, l’ancien chef de l’État tente de donner une teinte plus sociale à sa campagne. Et annonce sur France 2 une baisse des charges pour quelque « sept millions » de salariés gagnant entre 1 et 1,2 smic, soit de « 1 200 à 1 400-1 500 euros » net par mois. Et leur promet un gain de 1 000 euros par an.

Une proposition que n’avait pas manqué de critiquer vertement François Hollande. « On dit à des salariés qui gagnent 1 000, 1 200, 1 400 euros qu’ils vont gagner 1 000 euros en plus. Ce qu’on ne dit pas – et c’est là la mystification et le tour de passe-passe -, c’est que ces mêmes salariés vont perdre la prime pour l’emploi. J’ai fait les calculs : trois euros, vont avoir les salariés concernés. Trois euros par mois en plus », avait-il attaqué sur France Inter. Bien sûr, le candidat socialiste à la présidentielle forçait un peu le trait : le gain n’aurait pas été si maigre.

Reprendre la mesure semble donc aujourd’hui difficile, même si le gouvernement planche, selon Les Échos, sur un financement supplémentaire pour cette baisse de charges de deux à trois milliards d’euros afin d’augmenter le gain pour les salariés modestes, via, par exemple, une augmentation du RSA activité. À l’époque, pour compléter le financement de sa mesure, Nicolas Sarkozy avait aussi prévu d’apporter un plus d’argent que les 2,5 milliards représentés par la PPE, grâce à l’augmentation de l’imposition des dividendes. Une mesure plutôt marquée… à gauche.

Source : Le Point

Le National Emancipé 2014

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