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13 avr. 2014

Le cauchemar de l’école européenne

Il y a 14 ans, le Conseil européen a pris le pouvoir sur notre éducation nationale. Son objectif : rendre la masse employable.

Connaissez-vous le protocole de Lisbonne ? Non ? Vous avez tort : c’est, depuis quatorze ans, le programme qui réglemente l’école de la République.

Mais, dites-vous, il n’y a plus guère d’école.

Ben, oui. Ni, d’ailleurs, de République. Il m’est arrivé, par pur esprit polémique bien entendu, de dire que la rue de Grenelle, où se trouve le ministère de l’Éducation, commence et finit à Bercy, tant la politique scolaire a été conditionnée, ces dernières années, par les oukases du ministère des Finances. Approximation ! La rue de Grenelle commence et finit à Bruxelles, grâce à la « stratégie de Lisbonne ». Géographie curieuse ! Mais comme on n’enseigne plus trop la toponymie...

C’était en mars 2000. Les objectifs définis par le Conseil européen [logo en médaillon, NDLR] à cette date ont été réaffirmés à maintes reprises, en 2001 à Göteborg, puis à chaque « point d’étape » : dès 2003, en France, le « rapport Garrigue » déplorait une insuffisante mise en conformité (entendez-vous combien ce mot est proche de « conformisme » ?), et l’année suivante Wim Kok, l’ancien Premier ministre néerlandais, trouvait que les choses n’allaient pas assez vite : « Il y a beaucoup à faire pour éviter que Lisbonne ne devienne un synonyme d’objectifs manqués et de promesses non tenues », disait-il alors. Il fallait accélérer – c’est la stratégie européenne chaque fois que l’on va dans le mur. Chatel puis Peillon s’en sont chargés.

Le modèle américain

C’est que la « stratégie de Lisbonne », qui est exclusivement à visée économique, a pensé pour nous l’Éducation. C’est là, et nulle part ailleurs, que les politiques scolaires européennes ont été pensées. C’est en application des décisions prises par une assemblée d’économistes européens, dont on sait à quel point ils sont à la botte des grands argentiers internationaux, que l’école française connaît, depuis quinze ans, cette admirable embellie dont profitent tant nos élèves, comme le rappelle Pisa à chaque évaluation...


Le National Emancipé 2014

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