« Trop de souffrance, pas assez d’espérance, telle est la situation de la France » déclamait Valls mardi dernier devant l’Assemblée. Un petit poème si joli qu’il a sans doute eu envie de continuer : « … et avec une parfaite incohérence, avons décidé de mettre les familles en transe, en leur refourguant Laurence. »
Car donner la famille à Laurence Rossignol, c’est un peu comme confier le ministère de la Défense à un objecteur de conscience. Un pied de nez, pour dire ça gentiment. Évoquant les Français en colère, Valls dit avoir « entendu leur voix ». Mais il ne l’a visiblement pas écoutée.
D’aucuns diront – les plus charitables ou les plus optimistes – que ça aurait pu être pire. Après tout, en novembre 2012, Laurence Rossignol, sur son blog, avait défendu la position de François Hollande quant à l’objection de conscience des maires. Selon elle, on pouvait comprendre cette objection attendu que « le mariage pour tous était une révolution anthropologique et pas une anecdote ».
Ça aurait pu être pire, mais pour l’apaisement, ça aurait pu être aussi mille fois mieux. D’abord parce que les déclarations inopinées de Laurence Rossignol, féministe à gauche de la gauche, fleurent un peu le patchouli soviétique éventé, mettant en cause sur France 2 l’emprise des parents sur les enfants (« Les enfants n’appartiennent pas à leurs parents ») ou prétendant sur Twitter sonder le cerveau de ses adversaires (« Dans les cerveaux de ceux qui ne veulent pas que les enfants voient Tomboy, je vois des choses très laides et pas claires »).
Le National Emancipé 2014
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire