Il y a, bien sûr, la question des personnes. Mais il en est une autre, qui se posera nécessairement en cas de remaniement : celle des portefeuilles, de leurs périmètres. L'enjeu est moins médiatique, il n'en est pas moins essentiel.
Un ancien secrétaire général de l'Elysée résume les choses ainsi : « La question posée aujourd'hui au président de la République en cas de remaniement n'est pas seulement : “Qui va où ?” C'est aussi : “Qui fait quoi ?” S'il se contente de déplacer bidule, de limoger machin et de faire entrer tartempion, ça ne résoudra pas le problème de fond de son gouvernement, qui est celui de son architecture dont le moins qu'on puisse dire est qu'elle est assez baroque. »
D'où vient ce côté « baroque » ? Du nombre de ministres ? Pas vraiment. Fort de 38 membres, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault n'est pas, contrairement à ce qui est souvent dit, l'un des plus nombreux de la Ve République. Onze gouvernements, avant lui, ont compté davantage de ministres, le record en la matière étant détenu par celui composé par Michel Rocard après les législatives de 1988, qui comptait 49 membres.
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