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26 mars 2014

La DGSE puise à sa guise dans les flux d’Orange

Dans un article du Monde paru hier et mis à jour ce matin, on apprend qu’Orange a fait office de portail d’accès géant aux données circulant en France dans les infrastructures de l’opérateur, et ce pour le compte de la DGSE. Les faits sont révélés dans une documentation interne de l’agence de renseignement britannique, le GCHQ. Et non seulement l’agence française dispose d’un accès total à ces données, mais la relation ne date pas d’hier.

La documentation du GCHQ fait état d’une « coopération étroite avec un opérateur de télécommunication français ». Le Monde précise qu’à la vue de ce rapport interne, l’ancienneté des liens et les « savoir-faire spécifiques de l’entreprise » ne peuvent indiquer qu’Orange, anciennement France Telecom. Et il ne s’agit pas d’une relation mise en place sous François Hollande ni même Nicolas Sarkozy, puisqu’elle existe depuis une trentaine d’années.

Sans cadre légal ni supervision

Ce rapport ne sort pas du néant : il s’agit en fait de l’un des milliers de documents dérobés par Edward Snowden à la NSA. Et il se révèle riche de détails puisqu’il précise par exemple que la DGSE dispose d’un avantage de taille par rapport à la NSA justement ou à d’autres agences équivalentes. Ainsi, la Direction Générale de la Sécurité Extérieure opère en dehors de tout cadre légal et sans aucune supervision.

Du côté d’Orange, la collecte des données semble par ailleurs très proche des programmes mis en place par la NSA : une aspiration géante des informations, une récupération de masse et aveugle pour remplir d’imposantes bases de données qui sont ensuite mises à disposition des analyses de la DGSE pour y effectuer des requêtes. Pas question ici de Section 702 de la loi FISA comme aux États-Unis puisque les citoyens français sont tout aussi concernés que les utilisateurs étrangers.

Peu de personnes habilitées

Toujours selon les documents de Snowden, seul « un très petit nombre de personnes » au sein d’Orange pilote les relations avec la DGSE. Trois services sont concernés par l’accord avec le renseignement français :
Les sites « d’atterrissement », qui correspondent aux zones d’accostage des câbles sous-marins en France et qui permettent un accès à toutes les données devant transiter par le pays. Le Monde précise qu’un « tri préalable peut aisément être réalisé en fonction des pays et des régions d’origine ».
La direction internationale qui gère l’ensemble des filiales à l’étranger et qui permet notamment un accompagnement des opérations militaires dans certains pays (Le Monde cite le Mali et la Centrafrique).
La direction sécurité, « principal interlocuteur des services secrets », qui réfléchit essentiellement sur tout ce qui touche à la sécurité des données et au déchiffrement.

Plusieurs points sont de fait à préciser. D’une part, Orange travaille bien sur la capacité à déchiffrer les données qui circulent à travers sa tuyauterie. Le document ne précise pas en revanche quel est l’état actuel du savoir-faire de l’opérateur dans ce domaine, mais indique qu’un partenariat existe avec la DGSE sur des recherches en cryptologie.

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Le National Emancipé 2014

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