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8 janv. 2014

Turquie: le gouvernement ordonne une purge massive dans la police

Trois semaines après le raid anticorruption à l'origine de la tempête qui éclabousse le sommet de l'Etat turc, le nouveau ministre de l'Intérieur Efkan Ala a signé lundi soir un décret officiel qui démet de leurs fonctions pas moins de 350 policiers basés à Ankara.

Dans cette liste figurent plus de 80 hauts gradés de la police de la capitale, parmi lesquels les patrons des services en charge de la lutte contre les crimes financiers, le crime organisé et la piraterie informatique, a rapporté l'agence de presse turque Dogan.

Cette nouvelle charrette vient s'ajouter aux dizaines, voire aux centaines de policiers déjà sanctionnés par le gouvernement depuis le début de cette affaire, dont le préfet de police d'Istanbul et de nombreux autres responsables provinciaux, accusés de ne pas avoir prévenu le pouvoir politique de l'enquête judiciaire qui les menace.

Plusieurs médias turcs évoquaient mardi matin un chiffre supérieur à 560.

Outre ce nettoyage en règle de la hiérarchie policière, le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a également lancé une vaste opération de reprise en main de la justice, qu'il considère elle aussi comme «infiltrée par la confrérie du prédicateur musulman Fethullah Gülen», qui vit en Pennsylvanie (Etats-Unis) depuis 1999.

Depuis le début de l'affaire, Erdogan, qui a entamé dimanche une tournée d'une semaine en Asie, accuse à mots couverts le mouvement de Fethullah Gülen d'être à l'origine de l'enquête anticorruption de la justice.

A longueur de discours, le chef du gouvernement a accusé la confrérie, très influente dans la police et la magistrature, d'avoir constitué un «Etat dans l'Etat», avec des soutiens à l'étranger, et commis une «tentative d'assassinat» contre lui, son gouvernement, et le pays tout entier à trois mois des élections municipales.

Bras de fer

Longtemps alliée du Parti de la justice et du développement (AKP), le mouvement de Gülen a définitivement rompu en automne, avec le gouvernement, pour dénoncer un projet de suppression d'écoles privées qui constituent pour la confrérie une manne financière.

Le bras de fer qui oppose depuis trois semaines le pouvoir à la justice s'est poursuivi mardi, avec la réunion à Ankara du Haut-conseil des juges et procureurs (HSKY).

Cette institution, qui a déjà dénoncé publiquement les «pressions» sur la justice, doit évoquer les récriminations d'un procureur d'Istanbul, aujourd'hui dessaisi de l'affaire, qui a accusé la police judiciaire de ne pas avoir exécuté des mandats d'amener délivrés contre une trentaine de personnalités proches du pouvoir.

L'enquête ouverte par la justice a déjà provoqué l'incarcération d'une vingtaine d'hommes d'affaires et d'élus proches du pouvoir, causé la démission de trois ministres et provoqué un important remaniement du gouvernement.

Source: agences et french.alahednews.com

Le National Emancipé 2014

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