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14 nov. 2013

Egypte: levée de l’état d’urgence en vigueur depuis trois mois

Un tribunal égyptien a ordonné mardi, deux jours avant la date prévue, la fin de l'état d'urgence imposé mi-août quand les forces de sécurité réprimaient les partisans du président déchu Mohamed Morsi.

Le gouvernement a annoncé dans un communiqué qu'il respecterait la décision mais qu'il attendrait une notification officielle avant de l'appliquer.

«Le gouvernement s'engage à appliquer les décisions de justice (...) le gouvernement attend de voir le texte de la décision», a-t-il expliqué dans un communiqué.

L'état d'urgence, accompagné d'un couvre-feu nocturne, était censé prendre fin jeudi.

Le président par intérim Adly Mansour avait déclaré l'état d'urgence le 14 août, jour de la dispersion de rassemblements de partisans de Morsi au Caire.

Ce jour-là et dans la semaine qui a suivi, au moins un millier de personnes avaient été tuées dans des affrontements entre pro-Morsi et forces de l’ordre et pro et anti-Morsi.

L'état d'urgence donne de larges pouvoirs aux services de sécurité, mais selon les dispositions établies par un décret de M. Mansour, il n'était pas possible de l'étendre de nouveau sans un référendum.

Mardi soir, le ministère égyptien de l'Intérieur tout comme l'armée ont fait savoir qu'ils maintenaient le couvre-feu jusqu'à ce qu'ils reçoivent une notification officielle. Ce couvre-feu, progressivement réduit depuis son instauration, restait en place de 23H00 GMT à 03H00 GMT. 

Imposé de façon quasi-permanente depuis des décennies

L'état d'urgence a été imposé de façon quasi-permanente en Egypte depuis des décennies, avant sa levée le 31 mai 2012. Sa remise en place par M. Mansour était surtout importante d'un point de vue symbolique, a estimé Heba Morayef, responsable de Human Rights Watch en Egypte. «Le ministère de l'Intérieur semble avoir la conviction que les lois répressives ont un effet de dissuasion», a-t-elle dit.

La majorité des quelque 2.000 islamistes arrêtés depuis la destitution de Morsi par l'armée - dont quasiment tous les dirigeants des Frères musulmans- ne l'ont ainsi pas été en vertu des dispositions prévues par l'état d'urgence, a-t-elle rappelé.

Le président par intérim doit d'ailleurs bientôt promulguer par décret de nouvelles régulations desmouvements de protestation. Les partisans de Morsi appellent régulièrement à manifester, en particulier le vendredi à l'issue de la prière musulmane hebdomadaire, même si la répression a limité leur capacité à mobiliser massivement. 

Les Etats-Unis ont salué mardi la levée annoncée de l'état d'urgence et du couvre-feu, tout en exprimant leurs «inquiétudes» face aux projets des autorités égyptiennes de «légiférer en matière de sécurité». «Nous exhortons le gouvernement à respecter les droits de tous les Egyptiens, ce qui implique d'assurer que tous les Egyptiens puissent exercer dans le calme leur liberté de rassemblement et d'expression», a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Jennifer Psaki.

L'état d'urgence a permis au gouvernement d'assigner l'ancien président Hosni Moubarak, actuellement jugé pour complicité dans le meurtre de manifestants début 2011, à résidence dans un hôpital militaire du Caire. Moubarak avait été libéré de prison en septembre, son temps de détention provisoire ayant atteint la limite légale avant un procès. Mais il pourrait être de nouveau incarcéré, le gouvernement ayant amendé une loi allongeant la durée de détention provisoire.

Source: agences et rédaction french.alahednews.com

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