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3 nov. 2013

Craintes après l'arrestation d'un ex-cadre d'UBS

Craintes après l'arrestation d'un ex-cadre d'UBS, qui pourrait dénoncer ses anciens collègues. 

La Suisse se transforme en prison dorée pour les banquiers ayant eu affaire à des clients américains. Ce qui n'est pas sans rappeler l'arrestation du cinéaste recherché pour viol de mineure, resté assigné durant 10 mois dans son chalet de Gstaad...
L'interpellation à Bologne de l'ancien numéro 3 de la grande banque suisse UBS suscitait beaucoup d'interrogations et de craintes lundi en Suisse, notamment dans les milieux bancaires.

«Raoul Weil peut dénoncer aux Etats-Unis» ses anciens collègues d'UBS, écrit le site internet Inside Paradeplatz, ajoutant que les Etats-Unis ont attrapé avec l'ex-banquier «un gros poisson dans leurs filets».

La Suisse va peut-être se transformer en «prison dorée» pour les banquiers ayant eu affaire à des clients américains et risquant des poursuites aux Etats-Unis, selon le journal zurichois «Tages Anzeiger».

Comptes non déclarés

Raoul Weil, un Suisse de 54 ans, a dirigé pendant des années la division gestion de fortune off-shore de l'UBS, qui gère les comptes ouverts en Suisse par des non-résidents et qui souvent n'étaient pas déclarés dans leurs pays. 
Il a quitté USB en 2008 et dirige actuellement une société financière suisse, Reuss Private Group.

Le mandat d'arrêt, en vertu duquel il a été arrêté vendredi dernier dans un hôtel de luxe à Bologne en Italie, a été émis en 2008, par un tribunal de Miami, qui l'avait convoqué. Raoul Weil ne s'était pas présenté à la convocation, et le tribunal a réagi en lançant un mandat d'arrêt.

«Cette affaire remonte à 5 ans, et Raoul Weil a peut-être crû qu'il ne risquait plus rien, c'est pourquoi il s'est rendu en Italie», a-t-on indiqué lundi de source bancaire.

Quelque 20 milliards de dollars

L'homme est soupçonné par la justice américaine d'avoir organisé l'évasion fiscale de 20'000 clients américains d'UBS, en cachant au fisc quelque 20 milliards de dollars placés en Suisse. 
Raoul Weil a toujours réfuté ces accusations, mais il ne s'est jamais présenté devant un tribunal américain. 
L'homme a été interpellé dans un hôtel de Bologne, où il séjournait avec sa femme, et s'était enregistré sous son vrai nom.

La direction de l'hôtel a transmis les noms des clients à la police, comme la loi l'exige, et c'est ainsi que l'interpellation a pu se faire. 
Selon le site internet du journal suisse «NZZ», si Raoul Weil est d'accord pour être extradé vers les Etats-Unis, où il risque 5 ans de prison, l'opération peut être réglée en quelques jours.

Affaire Polanski

S'il conteste l'extradition, cela peut prendre plusieurs mois. 
L'affaire n'est pas sans rappeler la spectaculaire arrestation en septembre 2009 à Zurich du cinéaste Roman Polanski, recherché par les autorités américaines pour une affaire de viol de mineure.

La Suisse a étudié pendant 10 mois la demande d'extradition américaine, pour finalement la refuser. Durant ces 10 mois, Polanski est resté assigné à résidence dans son chalet de Gstaad, dans l'Oberland bernois, avant de recouvrer la liberté. 

Accord définitif avec les Etats-Unis

Interrogée lundi par l'AFP sur l'arrestation de Raoul Weil, la banque UBS a répondu que «quand Raoul Weil a été inculpé en 2008, il a immédiatement été libéré de toutes ses responsabilités au sein de la banque».

«Pour UBS, toutes les questions relatives aux affaires transfrontalières avec les Etats-Unis ont été réglées par un accord définitif passé en 2010», a ajouté la banque.

La banque UBS avait accepté, avec cet accord, de payer une amende record de 780 millions de dollars pour avoir aidé ses clients américains à fuir le fisc.

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