Selon le document, qui ne fournit pas de chiffre significatif chez les femmes, le nombre de cancers de la thyroïde y a augmenté de 28,29 % chez les hommes après le passage du nuage radioactif. L’augmentation du pourcentage de thyroïdites a été de 55,33 % chez les femmes et de 78,28 % chez les hommes.
Concernant les enfants, selon l’enquête, « le risque de thyroïdite chez les moins de 18 ans vivant en Corse et exposés au nuage de Tchernobyl est augmenté de 62,5 % par rapport aux enfants n’ayant pas été exposés ».
14 000 DOSSIERS MÉDICAUX
Réalisée par le groupement Ospedali Galliera, à Gênes, cette « Enquête épidémiologique rétroactive concernant les conséquences du nuage de Tchernobyl sur les populations de Corse » a été remise à la Collectivité territoriale de Corse (CTC), qui l’avait commandée.
L’équipe de vingt-cinq chercheurs, dirigée par le Pr Paolo Cremonesi, de l’hôpital Galliera, avait emporté l’appel d’offres européen lancé en 2011 par la CTC. Inédite au plan européen, selon ses auteurs, l’étude a été effectuée sur la base de 14 000 dossiers médicaux archivés et plus particulièrement sur 5 500 dossiers « complets » concernant des patients ayant consulté avant et après l’accident de la centrale nucléaire ukrainienne du 26 avril 1986.
« MENSONGE D’ÉTAT »
Alors que les autorités françaises avaient nié tout effet du passage du nuage radioactif sur la France en 1986, cette enquête va notamment permettre à des associations de patients dedemander réparation en justice, a indiqué la présidente de la commission Tchernobyl de l’Assemblée de Corse, Josette Risterucci.
Mme Risterucci a souhaité que d’autres régions puissent s’inspirer du travail des chercheurs italiens pour dénoncer le « mensonge d’Etat » qui avait suivi en France la catastrophe etobtenir réparation.
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