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8 juil. 2013

Quelles sont les raisons de la campagne du Futur contre l’armée libanaise?

Le courant du Futur a déçu l'institution militaire. Quelles que seraient les tentatives des députés Fouad Siniora et Bahia Hariri d'évoquer leur attachement aux droits des citoyens de Saïda et à l'État, il est clair que leur objectif était la levée de la couverture populaire sunnite sur l'armée. Ils voulaient l'abandonner seule, face aux répercussions de l'opération militaire de Abra, menée en riposte à l'agression contre ses soldats et officiers.

La position suspecte du courant du Futur, a révélé au grand jour la nature confessionnelle de son discours, visant à préserver ce qui lui reste sur la scène sunnite. En effet, ce courant s'est transformé en partie intégrante de la fièvre confessionnelle qui frappe le Liban et la région. Des questions se posent sur une certaine relation entre le courant et le phénomène d'al-Assir. On accuse le courant de tenter de mettre l'armée à découvert, au moment où cette dernière traverse des moments délicats et assume la mission d'étouffer la discorde civile, dont le déchainement est prévu à tout moment, en raison des foyers de tensions sur la scène libanaise.

Certains pourraient croire que les allégations du Futur sur la participation du Hezbollah au combat aux côtés de l'armée à Saïda, visaient à absorber la rancune sunnite contre ce courant ou à poursuivre sa campagne contre la résistance. Mais ces allégations ont porté atteinte à l'institution militaire, notamment aux grands sacrifices consentis lors de la bataille avec al-Assir. Comme si l'intention du Futur était de sous-estimer l'exploit de l'armée à Abra et de la priver du momentum, surtout que la troupe s'apprête à faire face à d'autres défis dans différentes régions libanaises.

Mourad : Le Futur a condamné la campagne contre al-Assir!!!

Les dirigeants sunnites ne furent pas surpris par les positions du Futur à l'égard de l'élimination du phénomène al-Assir.

Le président du parti Ittihad, Abdul Rahim Mourad, a indiqué à Al-Ahednews qu'al-Assir, n'était pas étranger au Futur. «Les sources de financement et de l'armement de cet homme étaient connues. Même les condamnations exprimées par le courant du Futur et les composantes du 14 Mars semblaient fustiger l'opération militaire de l'armée à Abra et justifier l'agression contre ses membres».

M. Mourad a estimé que les accusations du 14 Mars contre le Hezbollah ne sont guère nouvelles, contrairement à toutes les réalités sur le terrain.

«L'institution militaire a affirmé officiellement, à plusieurs reprises, que le Hezbollah n'était point intervenu dans les affrontements de l'armée avec al-Assir. Mais le Futur affirme le contraire afin de justifier les crimes de cet homme contre l'armée. Le courant insiste sur ces accusations, en dépit de leur nature mensongère».

L'ancien ministre a estimé que le Liban n'est plus en mesure de supporter des crises sécuritaires semblables à celle provoquée par le phénomène al-Assir. Il a dans ce contexte souligné la nécessité de faire prévaloir la sagesse et le dialogue sur la scène libanaise.

«L'armée a entamé une nouvelle méthode de travail. Je crois que si elle n'avait pas joui de la couverture de toutes les forces politiques, il lui aurait suffi la couverture de la majorité du peuple libanais. Cette majorité qui considère l'armée comme la soupape de sécurité pour la stabilité et l'union du pays, et le protecteur des citoyens, quelle que soit leur appartenance. Sur ce, le peuple appelle l'armée à ne pas faillir à sa mission face aux fauteurs des troubles», a conclu M. Mourad.
L'imam de la mosquée Al-Qods, cheikh Maher Hammoud, a pour sa part estimé que « l'appui du Futur à l'armée ne fut pas explicite, à l'exception des propos de Saad Hariri. Ce dernier avait déclaré que les erreurs du Hezbollah ne justifient pas les tirs sur l'armée. Ce fut la seule position claire émise par le courant du Futur. Mais celles de Fouad Siniora, de Bahia Hariri et d'autres étaient vagues ».

Cheikh Hammoud réduit toutefois l'impact de la campagne du Futur contre l'armée.
«Les mises faites sur l'armée pour qu'elle frappe toute tentative de déstabilisation de la paix civile, ont été consolidées. A l'issue des évènements de Saïda, je crois que la possibilité de la réussite de l'insurrection contre la troupe a reculé. La décision politique ne permet plus aucune indulgence à l'égard de l'utilisation des armes contre l'armée. Mais nous espérons la non réédition de tels incidents», a conclu cheikh Hammoud.


Par Hilda Maadarai Source : Al-Ahed, traduit par l'équipe du site

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