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13 avr. 2013

Le préfet prône le chômage partiel pour éviter de licencier


La convention de mobilisation en faveur de l'activité partielle a été signée hier à Marseille, dans les salons de la préfecture de Région, à Marseille.

Il y a ici une réalité de la montée du chômage qui se passe de façon silencieuse, c'est-à-dire sous la forme d'une rupture conventionnelle. Il est clair que la région ne résiste plus autant qu'auparavant. Il faut donc utiliser tout l'arsenal des mesures et parmi elles, il en est une qui reste trop méconnue : c'est l'activité partielle". Également connue sous le nom de "chômage partiel".

Jusqu'ici prudent et plutôt optimiste sur les capacités de la région Paca à tenir le choc de la crise, le préfet Hugues Parant s'est donc montré hier, et ce pour la première fois, plus réservé. "Il y a certes toujours des créations d'emploi, notamment dans l'industrie, mais l'arbre ne doit pas cacher la forêt".

De là à dire que de plus en plus d'entreprises souffrent et que le risque d'une montée des plans sociaux et des licenciements économiques s'affirme, il n'y a donc qu'un pas. D'où un appel à la mobilisation concrétisé par la signature d'une convention en faveur du recours au chômage partiel. Objectif : "Quand une entreprise rencontre des difficultés conjoncturelles, l'État est en mesure de l'aider à passer le cap de ses difficultés passagères en subventionnant la réduction du temps de travail", poursuit le préfet.

Dans le texte de la convention soumise à la signature qui a associé la Chambre régionale de Commerce et d'Industrie, la Chambre régionale de Métiers, le Medef Paca et l'Ordre des experts comptables, il est précisé que l'autorisation administrative préalable de mise en chômage partiel a été supprimée et que l'attractivité financière de la mesure a été renforcée. Une entreprise touche une allocation par heure chômée de 4,84 €, qui peut être majorée. De son côté, le salarié perçoit de 70 à 100 % de son salaire et peu bénéficier d'une formation.

Pour autant, les entreprises sont peu utilisatrices. C'est ainsi que la mesure ne totalise actuellement que 575 heures en Paca, contre plus d'un millier en Rhône-Alpes. Alors que la montée du chômage se fait à présent à un rythme identique dans les deux régions. Bref, l'ambition est de mieux faire connaître les avantages du chômage partiel et de prévenir, en les identifiant, les besoins des entreprises et les risques. Une tâche à laquelle vont s'atteler les signataires et les pouvoirs publics dans les semaines qui viennent.
La capacité de résistance s'étiole

En 2009, la région Paca s'était distinguée en résistant à la crise dite "de liquidité", en limitant la montée du chômage. Durant cette période, le secteur industriel, particulièrement affecté à l'image de LyondellBasell ou d'Arcelor Mittal, avait largement eu recours à des mesures de chômage partiel au plus fort de la tempête. Hier matin, le chiffre de 5 000 heures a été rappelé par le Préfet Hugues Parant. 

La seconde crise, dite "de la dette", s'avère plus profonde. Au point que la capacité de résistance de la région Paca s'est étiolée et que le chômage s'accroît à présent ici au même rythme que la moyenne nationale. C'est ainsi qu'à la fin février (derniers chiffres connus), le nombre des demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A (sans aucune activité) s'élevait à plus de 286 000, soit une progression annuelle de 9,4 %.

Si l'on prend en compte la totalité des inscrits auprès de Pôle Emploi, c'est-à-dire les personnes ayant une activité partielle, le nombre des demandeurs d'emploi grimpe à plus de 400 000, soit une hausse de 9,2 %. Un constat que les chiffres pour le mois de mars (ils seront diffusés fin avril) ne devraient pas améliorer.

source : laprovence.com

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