L’empressement soudain de Hollande à vouloir voler au secours du Mali cache en réalité une moins avouable volonté. Pour la première fois de son mandat, à la tribune de l’ONU, le Président y est allé de sa verve pour sonner le rassemblement des bonnes volontés africaines de la région du sud Sahel. L’invasion du nord Mali par les factions armées d’Aqmi (Al-Qaïda du Mali) a rebattu les cartes géopolitiques.
Officiellement la France souffre pour la malheureuse démocratie Malienne, en but aux pillages et à la montée islamique. Les terroristes autrefois au service de Kadhafi et aujourd’hui maîtres des trois-quarts du Mali sont en fait une épine au pied des approvisionnements en uranium de la France. La mine d’uranium la plus importante est située à Arlit au Niger à environ 200 km de la frontière Malienne et il est bien évident que qu’Hollande ne peut se permettre de prendre le moindre risque de bloquer les cinquante huit réacteurs du parc nucléaire et de faire voler en éclats la fameuse indépendance énergétique de l’hexagone.
Les factions islamiques armées jusqu’aux dents ont compris la fragilité de la France qui se retrouve à devoir protéger un site désormais en proie au banditisme. La prise d’otages sur le site d’exploitation des gisements si précieux pour la France est un moyen facile de lui soutirer un maximum à peu de frais pour des mercenaires habitués aux méthodes expéditives de la tyrannie du dictateur Kadhafi.
« Les otages sont détenus entre les déserts malien et algérien, dans une zone communément appelée le Timétrine », a affirmé une source malienne. Cette information a été confirmée par la présidence française.
Dans la nuit du 15 au 16 septembre, cinq Français, un Togolais et un Malgache, pour la plupart collaborateurs des sociétés françaises Areva et Satom (groupe Vinci), avaient été enlevés à leur domicile à Arlit, dans le nord du Niger.
Vendredi, le chef d’état-major des armées françaises Edouard Guillaud avait indiqué que la France était prête à « engager le contact à tout moment » avec Aqmi, tout en assurant qu’une opération militaire n’était pas à l’ordre du jour.
Quelque 80 soldats français ont été envoyés à Niamey et se relaient pour mener des vols de reconnaissance dans la région où sont détenus les otages.
Voici le passage du discours de Hollande à l’ONU qui ne dit pas exactement ce que recherche la France dans ce volontarisme si particulier à vouloir ainsi à tous prix nettoyer la démocratie malienne des scories islamiques :
« L’urgence, c’est le Sahel. La communauté internationale doit prendre la mesure de la gravité de la situation créée par l’occupation d’un territoire par des groupes terroristes au Nord Mali. Il est urgent d’aider les Etats de la région à trouver ensemble une réponse politique, économique et humanitaire. L’Union Africaine, la CEDEAO doivent prendre des décisions courageuses. La France soutiendra les initiatives que prendront les Africains, à partir de la légalité internationale que leur confèrera une résolution du Conseil de sécurité, pour permettre au Mali de retrouver son intégrité territoriale. »
Le discours de Hollande à l’ONU bien sûr occulte le souci principal du gouvernement qui est de sécuriser et de pérenniser l’exploitation et l’approvisionnement du minerai d’uranium d’Arlit. Il ne faut surtout pas effrayer la population qui pourrait se retrouver en panne d’électricité en plein cours de l’hiver, à cet effet Hollande semble prêt à tout.
Même s’il cela mettait la vie des otages en jeu ?
Source : AgoraVox
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