Général Mahmoud Ahmed
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Le directeur des services secrets pakistanais a transféré 100.000$ au présumé pirate de l’air Mohammed Atta en aout 2001, sans jamais être inculpé par les Etats-Unis ... et étonnante coïncidence, il était en visite officielle à Washington lorsque les attentats se produisirent. Le soir même du 11/9, ce personnage vraisemblablement impliqué dans les attentats établissait un partenariat de lutte contre le terrorisme avec les Etats-Unis.
Le 7 octobre 2001, le Président pakistanais Musharraf limoge brutalement le directeur des services secrets pakistanais (l’ISI), le général Mahmoud Ahmed.
Le lendemain même de cette révocation, les services secrets indiens seront à l’origine d’une révélation stupéfiante : Mahmoud Ahmed fut licencié, sous la pression des Américains, pour avoir ordonné le transfert de 100 000 $ au chef présumé des pirates de l’air du 11 Septembre, Mohammed Atta, par l'intermédiaire d'Omar Sheikh (le meurtrier de Daniel Pearl).
Times of India, 8 octobre 2001
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Largement médiatisée en Inde et au Pakistan (Press Trust of India, 8/10/01 ; Dawn, 8/10/01 ; Times of India, 9/10/01 ; India Today, 15/10/01 ;Daily Excelsior, 18/10/01), cette information explosive le fut étonnement beaucoup moins en Occident. Le Wall Street Journal y consacra néanmoins une brève dont on citera le passage suivant : « Les autorités américaines (ont) confirmé que 100.000 dollars ont été transférés au pirate de l'air du WTC, Mohammed Atta [...] sur les ordres du Général Mahmoud » (Wall Street Journal, 10/10/01). A en croire le député britannique Michael Meacher, ministre de l’Environnement sous Tony Blair entre 1997 et 2003, l’information aurait été confirmée par le directeur de la section financière du FBI, Dennis Lormel (Guardian, 10/09/05 ; traduction française ici).
L’AFP et le London Times relayèrent également l’information (AFP, 10/10/01 ; London Times, 21/04/02). Bernard-Henri Lévy en fit de même dans son best-seller Qui a tué Daniel Pearl ? (BHL, 2003, pp. 385-387).
Malgré ces révélations fracassantes, Mahmoud Ahmed n’a fait l’objet d’aucune enquête, ni d’aucune poursuite de la part du Pakistan ou des Etats-Unis. Le député britannique Michael Meacher s’en étonne : « Pourquoi les Etats-Unis n’ont-ils pas exigé qu’il soit questionné et jugé ? »(Guardian, 22/07/04).
Quant à la Commission, dont le but officiel était, faut-il le rappeler, de fournir « le compte rendu le plus complet possible des évènements liés au 11 Septembre », elle a tout simplement nié avoir connaissance du moindre élément concernant cette affaire embarrassante : « Nous n‘avons pas vu de preuves qu’un gouvernement étranger – ou le représentant d’un gouvernement étranger – ait fourni des fonds. »(Commission sur le 11/9, rapport officiel, juil. 2004, p.172). Plus loin, elle affirme : « L’origine de l’argent utilisé pour les attaques du 11 Septembre [...] n’a que de peu d’importance » (Commission sur le 11/9, rapport officiel, juil. 2004, p.172). Or, comme le fait remarquer Michael Meacher, c’est au contraire « un point absolument capital ! » (film-documentaire « 11/9 : Attentat ou Aubaine ? », min 12 :35).
Etonnante coïncidence, Mahmoud Ahmed était en visite officielle aux Etats-Unis le jour même des attentats terroristes [1]. Il y rencontra des officiels de l'Administration Bush et du renseignement américain dont le chef de la CIA George Tenet (The News, 10/09/01 ; Le Monde, 14/10/01 ; Washington Post 18/05/02 ; New York Times, 4/06/02). Le soir même du 11 Septembre, ce personnage vraisemblablement impliqué dans les attentats établissait un partenariat de lutte contre le terrorisme avec les Etats-Unis (Washington Post, 13/09/01 ; LA Weekly, 15/11/01).
Au delà de l'ambiguïté du rôle de Mahmoud Ahmed se pose la question du rôle du Pakistan dans les attentats du 11 Septembre ... un pays qui deviendra pourtant au lendemain du 11 Septembre le grand allié des Etats-Unis dans « la guerre au terrorisme ». A cet égard, dans une interview accordée à la chaîne de télé PBS, le sénateur démocrate Bob Graham, président du Comité du renseignement du Sénat, ira jusqu’à affirmer : « Je pense qu'il est parfaitement bien établi qu’au moins certains des terroristes ont été aidés, et pas simplement financièrement, par un gouvernement étranger souverain » (PBS, 11/12/02).
[1] Sa visite dura une semaine, du 4 au 13 septembre 2001
Source : ReOpen911
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