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14 janv. 2013

Mariage pour tous : les manifestants satisfaits, l'Elysée reste ferme

Selon la police : 340 000 ; selon les organisateurs : 800 000. Les manifestants ont été très nombreux à défiler contre le projet de loi sur le mariage et l'adoption pour tous, dimanche 13 janvier à Paris, espérant faire fléchir le gouvernement. Ce dernier a pourtant répété dimanche que sa "volonté" restait intacte.

Le collectif La Manif pour tous, organisateur de cette manifestation qui se voulait indépendante et apolitique, s'est félicité de cette participation, qui en fait un des plus importants rassemblement sur une question sociétale depuis celui pour l'école libre en 1984, qui avait rassemblé un million de personnes.

Le 17 novembre, pour la précédente manifestation contre le mariage pour tous, 70 000 manifestants avaient été comptabilisés par la police à Paris, 100 000 dans toute la France.
"Un père, une mère, c'est élémentaire"



Entre 340 000 et 800 000 personnes ont défilé, dimanche à Paris, en appelant à M. Hollande. Une mobilisation en hausse par rapport à la manifestation précédente.

Les ballons roses, blancs et bleus apparus lors de la première manifestation sont réapparus, accompagné de nombreux slogans : "Un père, une mère, c'est élémentaire", "Les papas, les mamans, dans la rue on descend, le mariage on défend", "Tous nés d'un homme et d'une femme" ou encore "On veut du sexe, pas du genre".

Trois cortèges distincts sont partis de la place d'Italie, de la porte Maillot et de Denfert-Rochereau pour rallier le Champ-de-Mars, où la foule s'est rassemblée en milieu d'après-midi, notamment pour écouter des concerts.

Malgré la participation plus marquée de personnalités politiques (UMP, dans le cortège parti de la place d'Italie, et Front national, dans celui parti de la porte Maillot), le profil des manifestants était proche de celui de la manifestation précédente. 

"Il faut que Hollande nous entende, qu'il suspende le projet de loi"

Sur la place d'Italie était présente une délégation d'élus, dont le président de l'UMP Jean-François Copé, le chef du groupe UMP à l'Assemblée, Christian Jacob, et les anciens ministres Xavier Bertrand et Brice Hortefeux. Au total, une centaine de parlementaires ceints de leur écharpe tricolore étaient annoncés. "François Hollande veut imposer une réforme au forceps en foulant aux pieds un débat. Levoir imposer une réforme comme celle-là envers et contre tout est dangereux", a dit M. Copé au Monde.fr.


La présidente du FN, Marine Le Pen, n'était pas présente, mais une délégation composée de nombreux responsables du parti a commencé à défiler porte Maillot, dont Bruno Gollnisch, qui a regretté que Mme Le Pen ne soit pas présente.

L'épiscopat français était également représenté par une dizaine d'évêques. La présence dans le sillage de l'un des cortèges officiels d'un défilé des catholiques traditionnalistes de Civitas a en revanche été dénoncée par les organisateurs, qui disent réprouver son homophobie.

Pour Frigide Barjot, principale porte-parole du collectif La Manif pour tous, "la manif sera réussie quand le président nous recevra. Il faut qu'il nous entende, qu'il suspende le projet de loi et ouvre des états généraux pour informer les Français du changement historique sur la filiation". Une lettre adressée à François Hollande a été lue devant la foule rassemblée sur le Champs-de-Mars, lui demandant de"suspendre ce projet de loi qui divise les Français". Les députés et sénateurs de l'opposition prônent l'idée d'un référendum.
Le gouvernement droit dans ses bottes

Quelle que soit l'ampleur de la manifestation, le président François Hollande avait fait savoir que le projet irait "à son terme". Le texte introduisant cette réforme a été présenté le 7 novembre en conseil des ministres, et doit être soumis à l'Assemblée nationale fin janvier. "La manifestation, si l'on en croit les images et les chiffres qui doivent être confirmés, est consistante, elle exprime une sensibilité qui doit être respectée mais elle ne modifie pas la volonté du gouvernement d'avoir un débat au Parlement pour permettre le vote de la loi", a fait savoirl'Elysée après l'annonce des chiffres.

Quant à la ministre de la justice, Christiane Taubira, elle a écarté toute idée de référendum, prétextant que ce serait inconstitutionnel, comme l'ont souligné plusieurs experts récemment. "Le pays n'est pas coupé en deux", a dit pour saMichel Sapin, ministre du travail, sur BFMTV. Cette ligne a été defendue par plusieurs responsables socialistes, dont le patron du PS, Harlem Désir.

Ce dernier a affirmé dimanche que "le Parti socialiste ira jusqu'au bout de la grande réforme de progrès voulue par les Français". "Le droit à manifester est garanti dans notre pays, mais je tiens à rappeler l'entière détermination des socialistes à inscrire dans la loi le droit pour tous ceux qui s'aiment de se marier et d'adopter", a-t-il ajouté.

Source : Le Monde. 

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