Il ne paraît pas que l’élection de Barak Obama pour un second mandat puisse mettre un terme, comme le répandaient les cercles arabes qui gravitent dans l’orbite américaine, à ses hésitations en ce qui concerne une frappe contre l’Iran.
Non seulement parce que les Etats-Unis ne sont pas prêts à se lancer dans une aventure ratée ou, au moins, très coûteuse, après les défaites encaissées par le camp américain en Afghanistan, en Irak, au Liban et à Gaza, et dans les conditions de la défaite qui l’attend en Syrie, puis dans plus d’un pays dans la région.
Et non seulement parce que les Etats-Unis sont aux prises avec des crises intérieures, économiques et non économiques, qui menacent de les précipiter dans des gouffres considérablement plus profonds que le gouffre financier.
Mais, et ceci s’applique également à l’entité sioniste réputée elle aussi par les menaces qu’elle ne cesse de proférer contre l’Iran, parce qu’ils ne manquent pas de trouver beaucoup d’outils régionaux qu’ils peuvent charger d’une telle tâche, s’ils arrivent toutefois à se décider de les lancer dans une telle aventure tout en espérant qu’elle ne conduira pas rapidement à la destruction des installations pétrolières dans les monarchies du Golfe ou à la fermeture du Détroit d’Ormuz.
Probablement, les tâches sont déjà distribuées, même s’il n’est pas possible d’affirmer que les menaces iront au-delà du plafond de la guerre psychologique et de l’attisement de la discorde confessionnelle dans le but de généraliser le modèle syrien et le chaos constructif.
Un torrent de menaces émanant de plusieurs parties régionales s’est effectivement abattu sur l’Iran durant seulement les deux ou trois jours passés.
Le Conseil de Coopération des Pays du Golfe a haussé le ton en demandant à l’Iran de «ne pas s’ingérer dans ses affaires», tout en faisant accompagner cette menace de la signature d’un traité de coopération sécuritaire et de la formation d’un conseil supérieur de la défense. Le tout à un moment où les Etats-Unis s’emploient à vouloir vendre un ou plusieurs boucliers antimissiles aux pays du Golfe, ce qui est chaleureusement accueilli par ces pays qui font la concurrence pour s’en doter.
Comme à son habitude de changement brusque pour ce qui est du volte-face contre la Syrie après une amélioration des relations qui ont ravivé l’espoir de rassembler la nation islamique, ou pour ce qui est du renforcement des liens avec l’ennemi sioniste sur les plans sécuritaire, militaire et économique, après les attitudes passagères qui ont donné l’impression qu’elle a recouvré sa position sur la ligne de la confrontation arabe et islamique contre cet ennemi, la Turquie d’Erdogan s’est retournée contre l’Iran à travers des gestes peu amicaux dont le dernier a consisté à l’accuser de soutenir le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
En même temps, il est clair que la Turquie d’Erdogan déploie tous ses efforts pour pousser à l’extrême les tensions avec l’Irak. Elle outrepasse le gouvernement central en établissant des relations commerciales et non commerciales illégales avec la région autonome kurde. Elle accorde protection et soutien à des personnes impliquées dans des actions terroristes contre des civils irakiens, sans exclure un rôle turc dans les multiples attentats meurtriers dans les villes irakiennes.
On sait que tout cela constitue des provocations directes et indirectes dans la direction de l’Iran, surtout que des drapeaux iraniens ont été brulés et des slogans anti-iraniens ont été scandés récemment par des Irakiens parmi ceux qui écoutent les déclarations provocatrices émanant d’Erdogan et de ses semblables.
De son côté, le président égyptien, Mohammad Morsi, n’a surpris personne en insistant sur un ton empli de bravoure et de force sur l’ «arabité» du Golfe considérant que la sécurité du Golfe et sa souveraineté sont inséparables de la sécurité et de la souveraineté de l’Egypte. Il a ainsi fait semblant d’oublier la situation lamentable de l’arabité et de la sécurité dans des endroits qui lui sont beaucoup plus proches et qui portent beaucoup plus de préjudices à l’arabité de l’Egypte et à sa souveraineté.
Toutes ces menaces adressées à l’Iran de la part des régimes au pouvoir dans le Golfe, en Turquie et en Egypte, menaces qui vont de pair avec celles adressées par les Etats-Unis et l’entité sioniste n’ont de la part de l’Iran qu’une seule réponse : Insister en permanence sur l’action visant à établir tous les ponts d’amitié possibles avec ses voisins, et ce en dépit de toutes les accusations injustes qu’ils lui adressent. L’Iran n’a jamais cessé d’appeler les pays de la région à l’établissement d’un ordre sécuritaire conjoint. Il tient, même lorsqu’il organise des manœuvres militaires dans les eaux du Golfe et de l’océan indien, à insister sur le fait que ces manœuvres sont des messages d’amitié à l’adresse de ses voisins. Le faisant, il affirme toujours que sa puissance militaire n’a qu’une seule fonction : Faire face à l’ennemi israélien et aux pays occidentaux qui n’épargnent point leurs efforts visant à la destruction de la région et à faire main basse sur ses richesses pétrolières et autres.
Mais si ses voisins tiennent à faire plaisir à l’Occident et à l’ennemi israélien en s’attaquant à l’Iran, ils ne feront que se précipiter dans un gouffre beaucoup plus profond que celui où ils étaient précédés par Saddam Hussein. Avec une différence très importante : La révolution islamique n’avait à l’époque qu’un an ou deux. Aujourd’hui, elle a quarante ans passés dans la culture de plus en plus croissante sur tous les plans, contrairement à ce que font ces régimes arabes et non arabes qui dilapident les potentialités de leurs peuples et qui ruinent leurs pays conformément aux dictats des arrogants qui sont les ennemis de la Nation.
Source : Moqawama
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