Le chef d'état-major des forces armées iraniennes, le général Hassan Firouzabadi, a déclaré dimanche que le guide suprême de la république islamique avait le dernier mot sur la fermeture du détroit d'Ormuz.
L'armée iranienne dispose de plans d'urgence pour faire face à toute éventualité, mais la décision de bloquer ou non le détroit d'Ormuz relève du guide suprême l'ayatollah Sayed Ali Khamenei, a précisé le général Firouzabadi, cité par la chaîne de télévision iranienne Press TV.
Commentant la présence militaire américaine dans le Golfe, le général iranien a affirmé qu’elle « a pour objectif de garantir les intérêts capitalistes américains et sionistes dans la région ».
S’agissant de l’intention des Etats-Unis d’envoyer des drones sous-marins antimines (pour contrer le blocage du détroit d’Ormuz), le général Firouzabadi a estimé que « les américains veulent rassurer les pays arabes de la région, mais il s’agit d’un nouveau chantage ».
Il a dans ce contexte rappelé les propos d’un des dirigeants arabes à cet égard : « nous ne savons pas si les Américains envoient des missiles ou pas, mais ils nous (Arabes) font payer le prix de leur réservation ».
Liaisons pour éviter le détroit d'Ormuz, le pétrole baisse
Entre-temps, les cours du pétrole étaient en baisse en Asie lundi matin, au lendemain des premiers envois de brut par les Emirats arabes unis via un oléoduc qui évite le détroit d'Ormuz.
Lors des échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août, perdait 34 cents à 86,76 dollars US, et le baril de Brent de la mer du Nord échéance août lâchait 5 cents à 102,35 USD.
Dimanche, les Emirats arabes unis ont exporté leur première cargaison de pétrole par l'oléoduc évitant le détroit d'Ormuz, selon l'agence officielle Wam. La cargaison a pris la route du Pakistan au terminal de Foujeirah sur la mer d'Oman.
"Ces nouveaux moyens de passage devraient affaiblir les risques de perturbation de l'offre par l'Iran, ce qui fait baisser les cours, ont estimé des anaystes de IG Markets dans une note.
L'Arabie saoudite a elle converti un gazoduc partant de la province de l'est du pays.
Ces nouveaux moyens de transport devraient au total doubler la capacité de transport du pétrole évitant le détroit d'Ormuz, à 6,5 millions de barils par jour, ce qui représente près de 40% des 17 millions de barils transitant par le détroit, selon les analystes.
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