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27 mai 2012

Les banques se préparent au risque de « Grexit »

PARIS (Reuters) – Les banques françaises, qui font partie des établissements bancaires étrangers les plus exposés à la Grèce, préparent dans le plus grand secret des plans d’urgence dans l’éventualité d’une sortie de la République hellénique de la zone euro, ont indiqué à Reuters des sources informées de ces préparatifs.

D’après des responsables de la zone euro, le comité de préparation de l’Eurogroupe avait demandé aux gouvernements de la zone d’élaborer chacun de leur côté des plans d’urgence en cas de retour de la drachme en Grèce.

« Chaque banque a désormais une équipe spéciale chargée de regarder les conséquences possibles d’un retour de la drachme », a dit à Reuters un banquier parisien sous couvert d’anonymat.

Si les banques françaises assurent être prêtes à cette éventualité et pouvoir en absorber les pertes qui en découleraient, aucune d’entre elles n’a souhaité en revanche s’exprimer sur les plans d’urgence mis en place, tout comme les pouvoirs publics.

D’après les données de la Banque des règlements internationaux et corrigées du risque réel pris sur l’emprunteur, les banques françaises ont pour 44,4 milliards de dollars d’engagements de crédit en Grèce contre 13,4 milliards pour les banques allemandes.

« Les banques préparent des plans d’urgence en cas de sortie de la Grèce, mais vous pouvez deviner pourquoi elles ne souhaitent pas que cela se sache publiquement », souligne un consultant travaillant pour les banques françaises, qui n’a pas non plus souhaité être nommé.

Selon un banquier d’affaires, toutes les banques françaises ont mis sur pied des plans de crise sur la Grèce au cours des deux dernières semaines à la demande des régulateurs.

SILENCE DE L’ACP

Ni BNP Paribas, ni le Crédit agricole, de loin la banque française la plus exposée à la Grèce, ni la Société générale n’ont souhaité faire de commentaires.

Interrogée vendredi sur l’existence de plans d’urgence pour les banques et compagnies d’assurance françaises, Danièle Nouy, la secrétaire générale de l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP), chargée de contrôler en France les établissements de crédit et les assureurs, a refusé de répondre.

« Cette question n’est pas le sujet de cette conférence de presse, donc je ne vais pas vous répondre sur cette question », a déclaré Danièle Nouy. La conférence de presse en question portait sur le rapport annuel du pôle commun de l’ACP et de l’Autorité des marchés financiers (AMF) sur la banque, l’assurance et l’épargne.

L’ACP et son président Christian Noyer, qui est aussi gouverneur de la Banque de France, avaient indiqué mi-mai n’avoir donné aucune instruction particulière aux banques concernant la Grèce mais qu’il appartenait à leurs équipes des risques de travailler sur tous les scénarios.

Le nouveau président François Hollande refuse de son côté d’envisager un tel scénario de sortie de la Grèce (« Grexit »).

« Ils failliraient à leurs obligations fiduciaires s’ils ne le demandaient pas », a réagi un banquier d’affaires parisien à propos de l’éventualité d’instructions de l’ACP aux banques.

Pour le vice-Premier ministre belge, Didier Reynders, ce serait d’ailleurs une « grave erreur professionnelle » de la part des entreprises et des banques centrales de ne pas préparer de tels plans d’urgence.

FACTURE SALÉE MAIS « ABSORBABLE »

« Je trouve qu’il y a un degré de préparation à Londres plus élevé qu’à Paris. Les banques françaises, pour des raisons politiques, se sont montrées plus réticentes », commente Hubert de Vauplane, associé au cabinet d’avocats Kramer Levin à Paris.

Devant les actionnaires de la banque, réunis mardi en assemblée générale, le directeur général du Crédit agricole SA, Jean-Paul Chifflet a déclaré qu’il travaillait « tous les jours » sur le dossier grec. La banque a aussi resserré son équipe chargée de plancher sur la Grèce.

Depuis les élections législatives du 6 mai dernier, la Grèce est plongée dans une impasse politique qui bloque la mise en oeuvre des réformes exigées en contre-partie du versement d’une nouvelle tranche d’aide de l’Union européenne et du Fonds monétaire international.

Les investisseurs redoutent du coup que le pays ne soit contraint d’abandonner la monnaie unique, au risque d’entraîner de lourdes pertes dans le secteur bancaire.

Pour Alex Koagne, analyste chez Natixis, la facture s’élèverait à 5,2 milliards d’euros pour le Crédit agricole, 2,9 milliards pour BNP Paribas et 400 millions d’euros pour la Société générale.

« Si c’est juste la Grèce, oui, ce serait absorbable pour les banques françaises. Cela ne les mettrait pas en péril », estime Alain Branchey, directeur senior chez Fitch ratings, responsable pour les banques françaises. « Même le groupe Crédit agricole pourrait l’absorber. Ce serait déstabilisant mais absorbable par les résultats du groupe. »

Il tient aussi à rappeler qu’ »une sortie de la Grèce de la zone euro n’est pas inéluctable » et considère qu’il est difficile de prévoir toutes les conséquences d’un tel événement.

Source: Reuters

S&P abaisse la note de 5 banques espagnoles, dont Bankia et Bankinter

L’agence d’évaluation financière Standard & Poor’s a annoncé vendredi avoir abaissé la note de cinq grandes banques espagnoles, dont celles de Bankia, Bankinter et Banco Popular Espanol.

Contrairement à son habitude, S&P ne précise pas dans son communiqué le détail des notes de chaque établissement. L’agence indique simplement qu’il fera l’objet d’une publication ultérieure, sans plus de précisions.

Cette décision intervient après la dégradation de deux crans de la note de l’Espagne, qui est désormais fixée à “BBB+” par l’agence. Elle tient également compte de la dégradation de la position des banques, quand on exclut la probabilité de voir l’Etat voler à leur secours en cas de problème.

Bankia, qui devrait faire l’objet d’une recapitalisation massive du gouvernement, reste sous “surveillance négative”, ce qui implique que l’agence pourrait dégrader de nouveau sa note à très court terme.

Les notes de neuf autres banques – non identifiées – ont été confirmées.

La perspective d’évolution de la note de six établissements, parmi lesquels BBVA, Banco Sabadell, Banco Popular et Bankinter est “négative”. Ces notes pourraient donc être abaissées à moyen terme, notamment si la dégradation de l’économie espagnole devait affaiblir davantage encore leurs bilans.

la banque Bankia demande 19 milliards à l’Etat

La situation financière des banques espagnoles suscite de plus en plus d’inquiétude: Bankia vient de demander à l’Etat 19 milliards d’euros alors que le gouvernement espagnol, qui a nationalisé de fait l’établissement au début du mois, a déjà injecté 4,5 milliards d’aide.

Samedi, le président de la banque José Ignacio Goirigolzarri, a présenté les plans de restructuration et de recapitalisation de Bankia, prévoyant le début de l’injection des fonds de l’Etat fin juin. Il a ajouté que l’une de ses priorités était de “renforcer la gouvernance du groupe” et assuré que les 19 milliards demandés assureraient la solidité de Bankia qui n’aurait plus besoin ensuite de nouvelle recapitalisation.

La banque a demandé ces 19 milliards vendredi soir, après que l’agence de notation Standard & Poor’s a annoncé la dégradation de la note de Bankia et de quatre autres banques espagnoles au rang d’investissement spéculatif en raison des incertitudes sur leurs plans de restructurations et de recapitalisation.

La cotation des titres de Bankia avait été suspendue vendredi pendant que son conseil d’administration se réunissait pour déterminer le montant de la nouvelle aide nécessaire. Le cours des actions de la banque a connu des turbulences ces dernières semaines, les investisseurs craignant que la banque, qui a accumulé des prêts immobiliers risqués, ne soit pas capable d’éponger les pertes massives entraînées par l’explosion de la bulle immobilière en Espagne en 2008.

La quatrième banque du pays, qui détient 32 milliards d’actifs toxiques, a été créée pour réunir sept caisses d’épargne régionales, des “cajas” jugées trop faibles pour s’en sortir seules. Mais le titre a perdu presque la moitié de sa valeur depuis juillet dernier.

Le gouvernement espagnol tente de consolider le secteur bancaire espagnol et relancer le crédit nécessaire pour ranimer son économie en récession, alors que le chômage dépasse les 24%. Mais le coût du sauvetage des banques risque de déborder les finances publiques espagnoles déjà entamées par la crise. Depuis des mois, certains investisseurs craignent que l’Espagne, la quatrième économie de la zone euro, ne doive à son tour, après la Grèce, l’Irlande et le Portugal, demander un plan de sauvetage.

Source: Afp via Realinfos

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Christine Lagarde est négrophile! La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a appelé ce week-end les Grecs à prendre leur destin en main en s'acquittant notamment de leurs impôts, ajoutant que les enfants démunis d'Afrique ont davantage besoin d'aide que la population grecque.

"Je pense qu'ils devraient s'aider mutuellement (...) en payant tous leurs impôts (...) je pense davantage à ces petits enfants d'une école d'un petit village du Niger qui n'ont que deux heures de cours par jour, qui partagent une chaise pour trois et qui cherchent passionnément à avoir accès à l'éducation",", a-t-elle dit dans une interview publiée ce week-end par le Guardian, en évoquant "tous ces gens qui tentent en permanence d'échapper à l'impôt".

En Grèce, où les partis politiques sont de nouveau en campagne en vue des élections législatives du 17 juin, le chef de file du Parti socialiste (Pasok), Evangelos Venizelos, l'a accusée samedi soir d'avoir "humilié" le peuple : "Personne ne peut humilier le peuple grec en cette période de crise et je dis ça tout particulièrement à l'adresse de Mme Lagarde", a-t-il dit dans un discours notamment repris dimanche par la radio française France Info. "Je l'appelle à reconsidérer ses déclarations."

Dans le fond, c'est une excellente nouvelle : ce genre de déclaration va certainement encourager davantage de Grecs à rejoindre les rangs de la Golden Dawn