Séisme électoral en Grèce, dimanche 6 mai, lors des élections législatives. Les deux principales forces politiques du pays, le Pasok (socialiste) et la Nouvelle Démocratie (droite), toutes deux favorables à l'austérité, ont essuyé un cinglant désaveu de la part des électeurs. Pour la première fois, le parti néonazi Chryssi Avghi ("Aube dorée") entre au Parlement. "Veni vedi vici" a scandé Nikos Michaloliakos, le leader du parti. "C'est une victoire pour l'Aube dorée". "C'est à vous d'avoir peur, nous arrivons" a-t-il exulté. Dans le même temps, la gauche radicale Syriza a fait un score inattendu, se plaçant en deuxième position, avec 16,7 % des voix, devant le Pasok. Ainsi, les partis opposés à un accroissement de l'austérité ont-ils emporté cent cinquante et un sièges au Parlement, sur les trois cents qu'il compte. La formation d'un gouvernement s'annonce difficile dans un climat politique et social très tendu.
Source : Le Monde
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