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4 avr. 2012

Encore un massacre « pro-démocratie » découvert à Homs…

En attendant le 10 avril, le sang continue de couler en Syrie. Parce que les affrontements entre les soldats syriens et les bandes armées se poursuivent, même si l’OSDH continue de définir comme « civils » une bonne part des victimes qu’elle affirme avoir recensées : 35 pour la journée de lundi, dont seulement huit militaires et neuf rebelles. Parce qu’aussi les opposants continuent de régler des comptes avec leurs compatriotes mal pensants.



Ces charniers « non homologués » par le politiquement correct

Et ces morts-là, l’OSDH les comptabilise dans quelle colonne ? L’agence Sana a rendu compte lundi 2 avril de la découverte d’un massacre commis par les groupes armés à Homs : les corps, découverts dans une ferme isolée du quartier de Deir Baalbé, seraient ceux de personnes enlevées auparavant. Les autorités affirment que les corps portent des traces de sévices et de mutilation. Ce n’est certes pas la première fois que des massacres de civils sont découverts à Homs. Le 13 mars, 15 personnes avaient été retrouvées abattues dans leurs domiciles, dans le quartier de Karm al-Looz. Aux dires d’habitants, repris par les autorités, ces personnes avaient été les victimes d’un groupe armé d’opposants, qui aurait fui ensuite vers le quartier voisin de Nazihin. Quelques jours plus tôt, le 11 mars, les opposants avaient médiatisé la découverte d’une cinquantaine de corps, essentiellement ceux de femmes et d’enfants, dans le quartier de Karm al-Zeitoun, attribuant le carnage aux hommes du régime. Mais très vite, des habitants des quartiers de Bab Sibah, de Nazihine et Nazha avaient affirmé à la télévision syrienne avoir reconnu des proches enlevés par des groupes armés voici des semaines, et le ministre syrien de l’Information avait, dans une déclaration à l’AFP, accusé l’opposition armée locale de ces meurtres (voir notamment notre article « A Homs, l’ASL déplace et fait parler des cadavres« , mis en ligne le 12 mars). Ceci, plus des explications vaseuses des porte-parole des radicaux de Homs sur les circonstances de la découverte des corps, avait coupé court à l’exploitation de l’affaire par les médias occidentaux, pourtant friands de ce genre d’actualité syrienne. Ce soi disant massacre bachariste avait tout juste permis au CNS de réclamer une convocation urgente du Conseil de sécurité, qui ne lui avait pas été accordée, compte tenu du caractère (encore plus que d’habitude) douteux des affirmations de l’OSDH, des CLC et autres cyber-opposants.

Aujourd’hui, les raisons de ce nouveau massacre restent floues mais leur attribution ne fait guère de question : à Homs, un bon mois après la réduction de l’abcès de Bab Amr, le pouvoir cherche le retour au calme, et n’a aucun intérêt à perpétrer des massacres « à retardement ». En revanche, les plus radicaux des opposants, les desperados qui continuent de faire le coup de feu dans d’autres secteurs de Homs, ont tout intérêt à entretenir un sentiment d’insécurité dans cette grande ville dont tant le pouvoir que les insurgés ont fait un symbole. Et puis, par vengeance ou par tactique, nombre de ces radicaux entendent frapper les minorités chrétiennes et alaouites, qu’ils ont déjà persécutées ces derniers mois, contraignant une grande partie de ces « mal croyants » à fuir les quartiers où ils étaient implantés.

En tous cas, on voit mal les auteurs de ces crimes échanger le fusil d’assaut contre un rameau d’olivier le 10 avril à midi ou à minuit.

Et, jour après jour, les soldats et policiers continuent de découvrir des caches d’armes et d’équipements divers et variés indispensables à une guérilla. Lundi 2 avril, renseignés par des habitants, les forces de l’ordre ont arrêté quatre activistes et saisi un important matériel dans une ferme du secteur de Maadhamiya (banlieue sud-ouest de Damas, près de l’aéroport militaire d’al-Mazzeh).

Et, jour après jour, des tentatives d’infiltration sont stoppées à la frontière : une fois encore, c’est dans le secteur d’Idled, près du village de Kherbet al-Jooz, qu’un groupe d’activistes a été repoussé avec pertes – un mort, plusieurs blessés – vers la Turquie. D’où ils ont cependant tiré sur leurs adversaires, depuis le village de Kawatchi. Où il se confirme que si l’ONU et la Ligue arabe veulent vraiment la fin de la violence, ils feraient bien de déployer leurs observateurs et leurs casques bleus en Turquie !

Sana rend compte d’une dimension peu médiatisée de cette lutte contre le terrorisme : la reddition volontaire d’insurgés. Ainsi, selon l’agence de presse syrienne, pas moins de 103 insurgés se sont livrés, avec armes et bagages aux autorités, à Madhaya, dans l’agglomération de Damas. Sana explique que ce geste collectif est le fruit d’une prise de conscience des mensonges et manipulations orchestrées par l’étranger contre le pays. Ce peut être tout aussi bien une simple prise de conscience de l’inutilité d’une lutte prolongée contre un pouvoir qui a battu l’ASL et les groupes armés. A plusieurs reprises, le pouvoir a annoncé des amnisties, y compris pour les hommes ayant pris les armes contre lui. Les 103 ont pu, semble-t-il, regagner leurs foyers sans plus de tracasserie. Mais qu’avaient vraiment fait cette centaine d’hommes ? Une chose est sûre, ces redditions de groupe traduisent au minimum le reflux de l’opposition radicale, et dans l’immédiat elle dégonflent ses effectifs et l’isolent d’avantage. Reste à savoir l’ampleur cumulée de ces retours au bercail, depuis la chute de Bab Amr le 1er mars.

Gardes-frontière turcs : ils ont depuis des mois "allégé"
les formalités pour les bandes armées à destination de la Syrie

Source: Infosyrie.fr

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