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23 févr. 2012

Corans brûlés: nouvelles manifestations antiaméricaines en Afghanistan

De nouvelles émeutes antiaméricaines ont éclaté jeudi en Afghanistan,
pour la troisième journée consécutive, après l'incinération d'exemplaires du
 Coran dans la plus grande base militaire américaine du pays, les talibans appelant à tuer
 davantage de soldats étrangers. | Shah Marai
De nouvelles émeutes antiaméricaines ont éclaté jeudi en Afghanistan, pour la troisième journée consécutive, après l'incinération d'exemplaires du Coran dans la plus grande base militaire américaine du pays, les talibans appelant à tuer davantage de soldats étrangers.

Les émeutes de mercredi avaient fait neuf morts parmi les manifestants.
Ces manifestations ne pouvaient intervenir à un pire moment pour les Etats-Unis, qui veulent retirer progressivement et sans trop d'embûches leurs 100. 000 soldats combattants d'Afghanistan d'ici à fin 2014, en laissant un pays pacifié, notamment grâce aux discussions de paix qu'ils tentent de lancer avec les talibans au Qatar.
Ceux-ci paraissent d'ailleurs hésitants dans leur stratégie. Jeudi, dans un communiqué, ils ont appelé les Afghans à "attaquer courageusement les bases militaires des envahisseurs, leurs convois militaires, les tuer, les capturer, les frapper et leur donner une leçon" afin de "défendre le livre saint".
La veille, leur porte-parole Zabiullah Mudjahid, interrogé par l'AFP, indiquait pourtant "condamner de la plus manière la plus ferme la profanation du saint Coran", mais que cet acte "n'affecterait pas le processus au Qatar", où les rebelles pourraient ouvrir un bureau de représentation pour discuter avec les Etats-Unis.
Des milliers de personnes ont défilé jeudi, pour le troisième jour d'affilée, dans plusieurs provinces afghanes.
A Mihtarlam, capitale de la province de Laghman, à l'est de Kaboul, près de 1.000 personnes ont marché aux cris de "Mort à l'Amérique". Les manifestants se sont attaqués au bâtiment de la PRT (équipes de reconstruction de l'Otan mélangeant militaires et civils) locale, a raconté un témoin à l'AFP, qui lors d'une conversation téléphonique a entendu des coups de feu.
L'Isaf, la force de l'Otan en Afghanistan, appelée par l'AFP, a indiqué n'avoir aucune information sur l'incident.

Environ 400 personnes ont manifesté dans la banlieue de Bagrami, au sud-est de Kaboul, hurlant "Longue vie à l'islam, longue vie au Coran" et, là aussi, "Mort à l'Amérique". Un photographe de l'AFP a indiqué avoir vu deux personnes blessées par balle, évacuées dans des voitures de police.
D'autres manifestations, moins violentes, se sont tenues à Jalalabad, une ville de l'est abritant une importante base militaire américaine de la force internationale de l'Otan (Isaf), et au nord dans les provinces de Kunar, Takhar, Badakhshan et Baghlan, où plusieurs centaines de personnes ont déambulé.
"Nous voulons que les coupables soient jugés. Les excuses, ce n'est pas assez", scandaient notamment les protestataires dans le Kunar.

Dans la nuit de lundi à mardi, des exemplaires du Coran, confisqués à des détenus de la prison de la base américaine de Bagram, à 60 km au nord-est de Kaboul, ont été incinérés parce que, selon des responsables à Washington, ils servaient à faire passer des messages entre prisonniers.
Les plus hauts responsables militaires et civils des Etats-Unis se sont confondus en excuses auprès du "peuple afghan", qui considère toute atteinte au livre saint de l'islam comme une profanation, et ont plaidé l'"erreur" et l'"ignorance" de ceux qui avaient jeté les livres dans l'incinérateur de la base.
Mais dès mardi, des milliers de manifestants ont assiégé Bagram et, mercredi, au moins neuf manifestants ont été tués dans des émeutes antiaméricaines à Kaboul, à Jalalabad et dans la province de Parwan, au sud de la capitale.

Ils ont péri essentiellement sous les balles des policiers, militaires ou gardes privés afghans mais le ministère de l'Intérieur a accusé mercredi les "gardes étrangers de Camp Phoenix", une base américaine de l'Otan dans Kaboul, arrosée de pierres par les émeutiers, d'en avoir tué un.
Le président Hamid Karzaï, mercredi soir, a "appelé au calme" "jusqu'à ce qu'une enquête" qu'il a réclamée sur les décès des manifestants "soit achevée".
Les profanations du livre saint de l'islam, ou des actes considérés comme blasphématoires par les musulmans, commis par des soldats étrangers surviennent périodiquement en Afghanistan, déclenchant généralement des manifestations violentes.


leparisien.fr

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