Jardin de Laquenexy, centre d'expérimentation fruitière dévolu à la sauvegarde des vergers, en mai 2008. |
Les vergers français ont perdu près d'un cinquième de leur surface totale en dix ans. Quasiment tous les types de vergers sont concernés, avec une baisse de 17% de la superficie totale des terroirs plantés d'arbres fruitiers (134.000 hectares en 2010), selon une étude d'Agreste Primeur, une publication du ministère de l'agriculture.
Les pêches et les poires sont les plus touchées. Leurs vergers ont fondu respectivement de 40% et 45% depuis 2000. En Rhône-Alpes, la surface plantée en pêchers a diminué de près des deux-tiers, "en particulier suite à des arrachages causés par le virus de la sharka", dit l'étude.
Les pommiers, qui constituent le premier verger de France en termes de superficie, ont diminué de 20% en dix ans. Mais en 2010, les pommes arrivaient toujours en tête du classement de la production, avec 60% des volumes, selon des chiffres du ministère. Prunes et abricots sont un peu moins affectés, perdant seulement 6% de leurs surfaces de cultures.
NOIX ET KIWIS ÉPARGNÉS
Seuls les noix et les kiwis échappent à cette tendance. Les superficies de noyers ont même augmenté d'un quart en dix ans, devenant ainsi le deuxième verger de France, avec environ 20.000 hectares. Près de 50% de cette surface se trouve en Rhône-Alpes.
"La production de noix est l'un des rares secteurs fruitiers pour lequel le marché est porteur avec des débouchés au niveau national et qui progressent également au niveau européen", explique l'étude, citant les points forts de la filière : ancrage régional, amélioration de la qualité, efforts promotionnels.
Les surfaces consacrées au kiwi sont restées stables sur les dix années étudiées, diminuant autour de la Méditerranée et en Corse mais augmentant dans le Sud-Ouest.
LES EXPLOITATIONS FRUITIÈRES BAISSENT DE 30%
Les exploitations fruitières ont disparu à un rythme élevé, passant à 17.000 en 2010 contre 24.000 en 2000, soit une baisse de 30%. Globalement, les exploitations de grande taille résistent mieux que les petites.
Rhône-Alpes arrive en tête de la production avec 30 000 hectares, suivie par l'Aquitaine et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Picardie et Lorraine, traditionnellement peu productrices de fruits, ont augmenté d'un quart leurs vergers en dix ans, grâce aux pommes et aux prunes.
Même si les quantités produites ont tendance à diminuer depuis vingt ans (3,4 M de tonnes de fruits de table en 1990; 2,9 M en 2010), la France était en 2009 le troisième producteur de fruits en Europe, derrière l'Espagne et l'Italie.
La-Croix.com avec AFP
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