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30 déc. 2011

Téhéran agite le spectre d'un choc pétrolier

Alors que les Occidentaux durcissent les sanctions contre son programme nucléaire, l'Iran menace de bloquer le détroit d'Ormuz. 40 % du fret pétrolier mondial transite par ce corridor.

Est-on à la veille d'un nouveau choc pétrolier ? Depuis deux jours, Téhéran en agite la menace. Objectif : dissuader Obama de promulguer de nouvelles sanctions et les Européens de durcir les leurs.

Cette fois-ci, les Occidentaux ciblent les exportations de pétrole iranien. Priver la République islamique de recettes, calculent-ils, pourrait l'obliger à stopper ses travaux (supposés) sur l'arme atomique. « S'ils imposent ces sanctions, alors plus une goutte de pétrole ne pourra s'écouler à travers le détroit d'Ormuz », grondait, mardi, Mohammad-Reza Rahimi, le Premier vice-Président iranien.

Le baril à 100 dollars
Ces menaces, proférées alors que l'armée iranienne manœuvre dans le détroit d'Ormuz et teste de nouvelles torpilles en mer d'Oman, ont propulsé le pétrole au-dessus de 100 dollars le baril, mardi soir, à New York.

La fièvre est un peu retombée mercredi. « Fermer le détroit est très facile, c'est comme boire un verre d'eau. Mais aujourd'hui, nous n'avons pas besoin de le fermer [...]. Nous cherchons la stabilité. Le transit peut continuer », a temporisé Habibollah Sayyari, le commandant de la marine, dans des déclarations à Press TV, la chaîne anglophone du régime.

Bordé par l'Iran et le sultanat d'Oman, le détroit d'Ormuz est un goulet stratégique, sur lequel veille la Ve flotte américaine, ancrée à Bahreïn : 40 % du fret pétrolier mondial (la majorité du brut saoudien, koweïtien ou irakien) transite par ce couloir large de 6,4 km et profond d'une soixantaine de mètres. Plutôt que risquer la confrontation armée, Téhéran pourrait interdire le transit dans sa « moitié » du détroit - ou la réserver à ses protecteurs chinois et russes. Cela suffirait à réduire le flux.

Les États-Unis ont évité de surréagir : « Pas de commentaire sur les menaces », a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche depuis Hawaï, où Obama passe quelques jours. Côté européen, un porte-parole de Catherine Ashton assure que Bruxelles « ne renonce pas à l'idée de nouvelles sanctions ». Mais un boycottage divise les Vingt-sept. Paris et Berlin sont pour. Pas l'Espagne, ni l'Italie, ni la Grèce qui, ensemble, achètent chaque jour 450 000 barils de pétrole à l'Iran.

ouest-france.fr

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