Intéressante déclaration que celle d’un député portugais à propos de la dette de son pays.
“Nous avons une bombe atomique que nous pouvons utiliser à la face des Allemands et des Français : nous ne payons pas”, avait déclaré la semaine dernière Pedro Nuno Santos, socialiste, lors d’un déplacement à l’intérieur du pays. Il a fallu plusieurs heures pour que les ténors du gouvernement portugais prennent connaissance de cette déclaration peu commune.
Afin de rassurer les financiers du Marché, le gouvernement portugais, en la personne de Pedro Passos Coelho, a voulu s’exprimer lors d’un débat au parlement et recadrer le rôle du gouvernement portugais dans la crise de la dette : “De même que les dettes doivent être remboursées, de même les accords doivent être respectés”.
Repris par certains de ses proches, Pedro Nuno Santos a voulu tempérer ses propos comme suit : “Le Portugal doit payer sa dette”, “Mais les intérêts du peuple portugais sont la priorité“. Les propos de M. Nuno Santos ont provoqué un certain malaise au sein du Parti socialiste qui avait négocié, lorsqu’il était au pouvoir, l’obtention d’une aide financière exceptionnelle. Ses responsables ont d’ailleurs expliqué que le Portugal devait payer sa dette.
Comme quoi, la dialectique hégélienne de la thèse et de l’antithèse, présentée au peuple portugais comme aux autres peuples d’ailleurs, sous l’apparence de deux partis dominants se partageant le pouvoir au gré des crises (ici sous la forme de la coalition de centre-droit au pouvoir et du parti socialiste dans l’opposition), fonctionne à merveille. Comme dans de nombreuses démocraties aujourd’hui, les représentants du “peuple” n’ont pas le courage de suivre l’exemple de ces leaders qui, de temps en temps, dans l’histoire, ont su s’opposer à l’establishment financier international, avant d’être sitôt emportés dans une guerre civile, fomentée par des fanatiques de “‘liberté” et qui, au pouvoir, se transforment rapidement en démocrates au service de ces mêmes forces de marché en révolution permanente pour établir le Nouvel Ordre Mondial… triomphe du “collectivisme capitaliste” (vendu comme le paradis sur terre par ses chantres, collaborateurs de la truelle, de la faucille, du compas et du baphomet).
Source : http://liesidotorg.wordpress.com
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