D'habitude si discrète, la Grande Loge de France invitait hier la presse et les autres obédiences à la pose de la première pierre de leur temple, à Couzeix.
C'est un événement ! La région n’avait pas connu de construction de temple maçonnique depuis près d’un siècle et une centaine de s?urs et de frères, de différentes obédiences, étaient réunis hier matin au parc Océalim de Couzeix pour la pose de la première pierre de l’espace associatif Subrosa.La fin du secret ?
Chose inhabituelle : la presse avait été invitée alors que, traditionnellement, les francs-maçons tiennent à la discrétion. Alain-Noël Dubart, Grand Maître de la Grande Loge de France (GLF), était présent pour l’occasion.
Il explique que « les temples sont souvent cachés au regards des profanes, les loges cultivent la discrétion, et les s?urs et les frères gardent le plus souvent le secret quant à leur engagement maçonnique. Sans qu’il s’agisse d’ouvrir grandes les portes de nos ateliers et de nos tenues inititiatiques (réunions, NDLR), il s’agit de permettre au plus grand nombre de découvrir ce temple. »
Cette construction d’environ 500 m2, au milieu d’un espace arboré de 14.000 m2, réunira un grand et un petit temple, des salles pour les ateliers, une bibliothèque et un espace d’exposition et d’activités qui sera ouvert aux profanes.
Un projet financé entièrement par la GLF pour un montant d’environ 800.000 ?. Outre quatre loges - bientôt cinq - de la GLF, soit environ 200 frères (*), cet espace accueillera une centaine de maçons d’autres obédiences - Droit Humain, Grande Loge Mixte de France, loges dissidentes de la Grande Loge Nationale de France - soit une douzaine de loges qui se partageront les locaux pour leurs réunions, contre un loyer versé à la GLF. D’autres loges pourraient les rejoindre prochainement, ce qui ferait de ce lieu le principal centre maçonnique de la région.Dédicace à l’automne
Jean-Marc Perol, vénérable des disciples de Sadi-Carnot, la plus ancienne loge de la GLF à Limoges, se réjouit d’investir « des locaux plus adaptés que ceux de la rue de l’Université. Même si certains frères, qui venaient là depuis trente-cinq ans, avaient un lien affectif avec ce lieu… » Le chantier devrait être achevé et le temple “dédicacé” à l’automne prochain.
Une autre image. Gérard Kauwache, responsable local de la GLF, souligne vouloir faire de ce temple « un lieu associatif et culturel dans lequel on pourra organiser des expositions ou des concerts, afin de donner une autre image de la franc-maçonnerie aux profanes. »
Sylvain COMPERE
Source: Lepopulaire.fr
(*) La GLF est une obédience exclusivement masculine.
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