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15 déc. 2011

La Bourse de Paris chute de 3,3 %, sous les 3 000 points

La Bourse de Paris a fini sur une chute de 3,33 % mercredi 14 décembre, l'indice CAC 40 clôturant sous la barre des 3 000 points pour la première fois depuis fin novembre, dans un marché toujours sous la pression de la crise de la dette.

Les autres places européennes suivaient la même tendance, clôturant en baisse dans un contexte mondial morose, les investisseurs semblant perdre confiance face aux incertitudes en zone euro. La Bourse de Francfort a ainsi perdu 1,72 %, Londres 2,25 % et Milan 2,84 %. Outre-Atlantique, Wall Street a ouvert en repli : le Dow Jones cédait 0,4 % et le Nasdaq 0,59 %.

PRESSION DE STANDARD & POOR'S

Le marché restait en effet sous la pression d'une possible dégradation des notes de crédit des Etats européens. L'agence Standard & Poor's, qui a menacé d'abaisser la note de 15 des 17 pays de la zone euro, a promis de se prononcer rapidement après l'issue du sommet de Bruxelles. "Certains attendent le Père Noël, nous on attend Standard & Poor's", a résumé Yves Marçais, vendeur d'actions pour Global Equities.

"Le ton a changé depuis ce week-end" chez les dirigeants français, souligne-t-il. Lundi, le président français Nicolas Sarkozy avait affirmé qu'une perte du triple A français ne serait pas "insurmontable". Mercredi, Alain Juppé, le chef de la diplomatie française, a par ailleurs estimé que ce "ne serait pas un cataclysme", dans un entretien au journal Les Echos, justifiant : "Les Etats-Unis qui ont perdu leur triple A continuent d'emprunter sur les marchés à de bonnes conditions."

"Il y a des rumeurs" sur un abaissement de note imminent, a confirmé Dov Adjej, d'Aurel, "mais il y en a tous les jours" depuis l'avertissement de Standard & Poor's, a précisé le vendeur d'actions.

CHUTE DE L'EURO ET DES VALEURS BANCAIRES


Les craintes des investisseurs autour de la crise de la dette en zone euro se sont matérialisées dans la chute de la monnaie unique européenne, tombée sous 1,30 dollar pour la première fois depuis janvier, ajoutant à la pression sur les places financières.

L'indice CAC 40 a par ailleurs été particulièrement plombé par le poids qu'occupent en son sein les valeurs bancaires, par rapport aux autres indices vedettes des marchés européens. Le titre Société générale a ainsi chuté de 7,99 % à 16,30 euros, BNP Paribas de 7,36 % à 27,87 euros et Crédit agricole de 6,71 % à 4,22 euros.

MERKEL PRÉDIT "DES ANNÉES" DE CRISE

La chancelière allemande Angela Merkel, qui a exprimé son inquiétude face aux députés du Bundestag mercredi, n'a rien fait pour dérider les marchés : elle a prévenu que la sortie de crise prendrait "des années" et serait aussi accompagnée de "revers". "Les propos allemands ne sont guère encourageants et écartent l'idée d'une prochaine sortie de crise", a commenté Guillaume Garabédian, gérant d'actions chez Meeschaert Gestion privée.

Elle s'était auparavant prononcée contre une hausse de la capacité de prêt du futur mécanisme européen de stabilité (MES), qui doit succéder l'an prochain au fonds européen de stabilité financière (FESF). Le MES sera doté d'une capacité de 500 milliards d'euros, un montant insuffisant pour venir en aide à l'Espagne et l'Italie si ces pays ne parviennent plus à emprunter à des taux soutenables sur les marchés, aux yeux des experts.

LeMonde.fr

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