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24 nov. 2011

Première victime des implants mammaires

L'association des Porteuses de Prothèses PIP a perdu l'une de ses membres qui avait un lymphome.

Le scandale des prothèses mammaires défectueuses fabriquées par Poly Implant Prothèse (PIP) aurait fait sa première victime. L’association de victimes de cette entreprise, déjà poursuivie pour fraude, a annoncé mercredi qu’un de ses membres a perdu la vie lundi, une mort directement liée aux implants incriminés selon le certificat de décès.
"C'est avec une profonde tristesse et une colère non dissimulée que l'association PPP vous annonce le premier décès parmi les victimes PIP", a annoncé l'association des Porteuses de Prothèses PIP (PPP), avant de préciser : "Edwige, ancienne porteuse de prothèses mammaires défectueuses PIP rompues, avait contracté au contact des implants un lymphome". Europe1.fr fait le point sur ce scandale sanitaire.

Pourquoi les implants PIP sont jugés dangereux ? L’entreprise PIP est soupçonnée de ne pas avoir respecté les règles sanitaires en utilisant pour ses implants un gel qui n'était pas destiné à un usage médical mais industriel. Résultat, un produit plus toxique et des risques de fuite plus importants.

Combien de femmes sont concernées ? Leur nombre est évalué en France à 30.000, mais PIP, un temps troisième fabricant mondial, a aussi exporté sa production en Grande-Bretagne et en Espagne. D’un point de vue judiciaire, environ 1.400 plaintes ont déjà été déposées auprès du procureur de la République de Marseille.

Qui va payer ? Roselyne Bachelot l'a assuré en septembre 2010 : les femmes opérées suite à un cancer du sein seront entièrement prise en charge, nouvel implant compris. Pour celles qui se sont fait refaire les seins pour des raisons uniquement esthétiques, la Sécurité sociale prendra en charge "les échographies, les analyses, la désimplantation de ces prothèses non adaptées ainsi que les examens de contrôle qui suivront la période opératoire", avait alors précisé Roselyne Bachelot.

Où en est la procédure judiciaire ? Une enquête préliminaire du Pôle santé du parquet de Marseille a été ouverte en mars 2010, suivie du retrait du marché de prothèses défectueuses. Des inspecteurs dépêchés sur place ont alors repéré des fûts de matière première suspects et recueilli des confidences de salariés : PIP utilisait un gel de silicone différent de celui qui avait été déclaré aux autorités sanitaires.

Quelle est la prochaine étape ? L’entreprise PIP a été mise en liquidation judiciaire et son patron est poursuivi pour fraude. Quand au collectif de victime, sa présidente sera reçue le 14 décembre au ministère de la Santé avec un médecin-expert "pour y exposer les faits et exiger des solutions adaptées".

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