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15 oct. 2011

France : la politique économique freinerait la reprise

Selon le centre de recherche de Sciences Po, la restriction budgétaire ralentira la croissance et augmentera le chômage.

Trois ans après le début de la crise mondiale, le fort potentiel de rebond économique de la France sera freiné par les plans d'économies budgétaires du pays et de ses partenaires européens, prévoit l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Le centre de recherche de Sciences Po attend une croissance de 1,6 % en 2011 et de 0,8 % en 2012, alors que le gouvernement table sur 1,75 % par an. "Cette performance est particulièrement médiocre et très éloignée du cheminement normal d'une économie en sortie de crise", commente l'OFCE dans une étude diffusée vendredi.


Le potentiel de rebond perçu par l'OFCE correspondrait à un taux de croissance de 3,8 % l'an en 2011 et 2012, lequel permettrait de rattraper cinq ans après le début de la crise l'écart de production accumulé. La France retrouverait alors son taux de chômage de 2007. Mais deux chocs extérieurs viendront perturber un tel scénario. Le premier : l'envolée des prix des matières premières entraînera un regain d'inflation en France et limitera les dépenses des ménages. Il provoquera un ralentissement chez ses partenaires commerciaux, réduisant leur demande de produits français. Ce choc diminuera la croissance de 1,3 point sur la période 2011-2012.

Hausse du chômage

Le second choc est lié aux politiques de restriction budgétaire menées par les pays européens. "Mais en tentant de réduire leurs déficits prématurément, trop rapidement et de façon synchrone, les gouvernements des pays européens prennent le risque d'un nouveau ralentissement de l'activité", note l'OFCE. Le taux de chômage en France devrait augmenter régulièrement pour atteindre 9,3 % fin 2011 et 9,7 % fin 2012, selon l'institut.

"La faible rentabilité du capital n'incite toujours pas les entreprises à mettre en place des projets coûteux et risqués", souligne par ailleurs l'étude, "l'investissement ne devrait pas constituer en 2011 et 2012 un relais efficace pour rendre pérenne le rebond de croissance". L'OFCE envisage également "un scénario plus noir" dans le cas où le gouvernement tiendrait "coûte que coûte à respecter ses engagements budgétaires" (déficit ramené à 4,5 % du PIB à 2012 et à 3 % en 2013), avec un recul de 0,5 % du PIB en 2012. Si les autres grands pays européens venaient à adopter la même stratégie, l'activité baisserait de 1,7 % et le chômage frôlerait 11 %, selon l'OFCE.


Source : Le Point

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