Là où Soros apparaît, il faut s'attendre à des troubles sanglants
Nombreux sont ceux qui se souviennent avec colère et exécration du nom de George Soros, né György Schwartz, financier et investisseur américain, juif d'origine hongroise: des banquiers britanniques touchés au début des années 1990 à cause de la chute de la livre au politiciens d'Europe orientale victimes des révolutions de velours organisées avec son implication directe, écrit vendredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.
Son nom a récemment refait surface en Macédoine, pays des Balkans jusque-là tranquille et paisible, dont le calme ne semblait pas du goût des faucons de Washington. Une autre révolution de couleur "à la Soros" a failli s'y produire. Soyons objectifs: personne ne nie qu'il est un homme d'affaires accompli et le "seigneur" des bourses à travers le monde occidental. Un magnat qui a fait sa fortune de 19 milliards de dollars essentiellement en jouant sur la baisse des cotes en bourse. Il mène sur le marché un jeu étonnant avec un calcul presque diabolique, qu'il perçoit, d'après sa philosophie, non seulement comme des côtes et des valeurs, mais comme une substance vivante, bouillonnant d'émotions, avec des personnes concrètes — des négociants, des courtiers, des investisseurs, qui peuvent être influencés à l'aide des informations pour promouvoir des décisions avantageuses. Mais Soros n'a pas seulement un don étonnant de prédiction financière. Il est aussi connu pour sa capacité à utiliser à 100% les informations d'insiders obtenues grâce à ses liens avec les "puissants de ce monde". Il n'hésite pas non plus à faire de la manipulation ou, en d'autres mots, de la désinformation par l'intermédiaire des ressources analytiques des milieux politique et financier, en parallèle d'une déstabilisation du marché par les spéculateurs financiers qui lui sont subordonnés. Ainsi, le 13 août 1998, Soros a annoncé que la Russie avait "besoin d'une dévaluation". En dépit des affirmations du gouvernement de l'époque, le rouble s'est effondré quelques jours après.
Soros est un véritable "mauvais génie", un des escrocs à l'échelle planétaire. Il n'est pas du tout "Uncle Scroodge" qui se cache soi-même et ses biens des autres. Il est un fervent partisan de l'idée de "société ouverte" qui, grâce à son maître, le philosophe autrichien Karl Popper, est devenue le but de sa vie. Soros est l'un de ces "barons" qui préfèrent faire des dons "au public admiratif". Peu importe que ce soit sous forme de subventions ou de manuels, avec lesquels il essayait d'envahir, à l'aide de ses assistants obséquieux, les universités russes dans les années 1990, et qui étaient soumis dans notre pays à de vives critiques de la part des scientifiques et des chercheurs pro-étatiques.
Soros préfère donner ce genre d'"aumônes" non pas à l'intérieur des USA, mais partout dans le monde: ses fonds sont déjà ouverts dans 25 pays. Il est l'un de ceux qui font des dons. Des dons de centaines de millions de dollars. Mais souvent, il utilise ses fonds à des fins autres que le véritable mécénat implique. Il suffit de dire qu'au cours de 20 dernières années, ce père de cinq enfants trois fois marié et fervent partisan des mariages homosexuels a donné 200 (!) millions de dollars pour la promotion de l'idée de la légalisation de la marijuana aux États-Unis. Que cela reste une affaire intérieure des USA, ainsi que l'hostilité persistante de Soros envers Bush fils. Pour discréditer la politique de celui-ci pendant sa campagne électorale de 2004, il a dépensé 27 millions de dollars. Une autre chose est alarmante: en "s'infiltrant" dans d'autres pays par l'entremise de fondations caritatives pavées de bonnes intentions, l'empire de Soros utilise en fin de compte ses ONG pour organiser des révolutions de toutes les couleurs. Comme une révolution "rose" en Géorgie en 2003, quand le protégé des Américains Saakachvili est arrivé au pouvoir, ou comme une révolution "orange" en Ukraine à deux reprises, en 2004 et en 2014.
On dit qu'il est impossible de le regarder longtemps dans les yeux. Comme un analyste l'a écrit de manière très précise, on ressent "un regard plein de désespoir et de douleur; qu'on craint de rencontrer".
Laissons aux économistes l'analyse de ses activités commerciales, notamment dans le domaine des fonds de couverture (hedge funds) qu'il a abandonnés, selon lui, il y a quelques années. Examinons plutôt les motifs de ses actes. Il faut commencer par son enfance, pendant laquelle il a failli se retrouver avec toute sa famille dans un convoi de Juifs emmenés dans des chambres à gaz en Allemagne, mais a été épargné grâce à son père qui avait falsifié les papiers. Il a presque regardé la mort en face — et son regard s'est empli de désespoir et de douleur. Depuis la Seconde guerre mondiale, l'URSS puis la Russie ont été pour Soros comme un chiffon rouge devant un taureau, tout comme les pays "pro-soviétiques" ou se trouvant dans la zone des intérêts vitaux de Moscou. Il faut, d'ailleurs, mentionner un autre motif de l'"amour personnel" du financier pour la Russie. Pendant la Première guerre mondiale, le père de Soros, avocat et éditeur, s'est porté volontaire pour aller au front, a été capturé par les Russes, exilé en Sibérie, mais a réussi à s'échapper et, par miracle, est rentré dans sa ville natale de Budapest. "J'ai de la chance que mon père ait été de ceux qui n'agissaient pas comme autres", a avoué une fois le milliardaire.
Survivant de la Seconde guerre mondiale, George Soros, qui a connu beaucoup de malheurs, a forgé sa philosophie de la vie pendant son enfance, marquée par la souffrance et la peur. Son essence peut se résumer par l'une de ses phrases: "Je n'acceptais pas les règles proposées par les autres, sinon, je serais déjà mort". On pourrait facilement la compléter ainsi: "Je m'en fiche de tout ce que vous faites. Moi, je peux tout. Et je vais obtenir ce que je veux". D'ailleurs, l'idée même de "société ouverte" qui a donné le nom à ses fondations et organisations caritatives, est que l'homme est guidé dans vie par sa propre pensée et intelligence, en évitant des tabous imposés par la "société fermée", en d'autres mots, "l'autre humanité".
Parmi ceux qui ont beaucoup souffert pendant la période de formation de la personnalité, les uns se referment sur eux-mêmes et les autres, rancuniers face au monde entier, sont rongés par cette rancune. Soros a choisi un autre chemin, sans doute le plus difficile. Il a commencé à se lever obstinément de ses genoux avec un calcul froid, en se vengeant, à sa manière, du monde qui l'avait rejeté dans son enfance et son adolescence. En analysant l'activité de Soros, financier et philanthrope, on arrive à la conclusion que tous ses actes, parfois excentriques en apparence, sont dictés par le désir de prouver au monde qu'il est capable de "déplacer des montagnes", malgré les règles et les tabous établis dans la société. Peu importe, quel "monde". Que ce soit des régimes communistes odieux ou la Russie (en fait, il suffit de se rappeler les "révolutions de velours", sponsorisées par Soros, qui ont traversé l'Europe de l'Est en 1989 et conduit au changement des régimes), ou bien l'Albion britannique.
Le 16 septembre 1992, "mercredi noir" pour l'Angleterre, Soros a gagné près d'un milliard de dollars en un jour et a fait chuter la livre sterling par rapport au mark allemand. Ainsi, il a piétiné la monnaie du pays dans lequel au début des années 1950, les employeurs lui avaient refusé un emploi d'un ton moqueur. À la fin des années 1940, le jeune diplômé de la London School of Economics a travaillé un peu partout — comme commis voyageur, vendeur de pommes, gestionnaire dans une fabrique de mercerie — tout sauf sa spécialisation financière. Les banques anglaises lui refusaient des postes en raison de sa nationalité et de l'absence d'un protecteur qui pourrait dire un mot en sa faveur.
… Quarante ans plus tard, Soros achetait discrètement des petits lots de monnaie britannique à la bourse et le mercredi 16 septembre 1992, faisait chuter la monnaie nationale du Royaume-Uni en déversant à la bourse 5 milliards de livres sterlings. La Grande Bretagne a été choquée, ne s'attendant pas à un tel coup de l'autre côté de l'Atlantique. Soros lui-même a appelé ce jour "mercredi blanc", celui de sa vengeance face aux Britanniques. En 1997, par l'entremise de spéculations boursières, il a fait chuter les monnaies d'un certain nombre de pays d'Asie-Pacifique comme la Malaisie et Singapour. Il a également essayé d'atteindre la Chine, mais Pékin a su arrêter le zèle du milliardaire américain.
C'est ce principe — "je peux tout et je vais le faire", marqué par son expérience personnelle, qui explique beaucoup de ses actions, y compris le travail mené depuis la fin des années 1980 pour renverser des régimes indésirables à l'Amérique, dans lequel il est activement impliqué. La Maison Blanche et le grand Joueur en bourse, doté d'un instinct naturel incontestable, ont formé une équipe qui gagne. On peut dire que Soros est la "pointe financière" de la lance, jetée par les marionnettistes de la grande politique des États-Unis restant en coulisses, quand il est nécessaire de renverser des gouvernements qui ne naviguent pas dans le sillage des USA.
D'autant que ce type de personnes ne se fait pas longtemps prier: pour le financier Soros, russophobe avéré de longue date, tout comme pour le politicien McCain du Capitole, une Russie forte et prospère serait une horreur. N'ayant pas réussi à la ruiner directement par l'intermédiaire de Gaïdar, Kassianov et leurs semblables dans les années 1990, il s'approche d'elle par le truchement des peuples frères de notre pays. En mars 2014, quand Porochenko n'était pas encore président et que le sang ne coulait pas encore dans le Donbass, l'ancien agent des services de renseignement américain Scott Rickard avait fait un aveu sensationnel dans son interview donnée à la chaîne internationale Press TV. C'est de l'ancien agent de la CIA qu'on a appris que les dépenses directes des USA pour la "réanimation de la révolution orange" — ou "Maïdan-2014" — s'élevaient à 5 milliards de dollars. Cependant, un autre aveu est resté dans l'"ombre" de ce chiffre choquant: Rickard a déclaré que parmi les principaux sponsors du coup d'État à Kiev figuraient le fondateur du site de ventes aux enchères eBay, Pierre Omidyar, et Soros. Cette "contribution" a porté ses fruits sanglants: dirigée par la main cynique du réalisateur-marionnettiste Soros, l'Ukraine a glissé dans l'abîme du chaos et du désespoir, deux peuples frères se sont heurtés, portant le niveau de haine à l'extrême. Soros a bien réussi à semer la pagaille sur le Maïdan — et le chaos a englouti l'Ukraine.
Le dollar vert de Soros n'a que faire des souffrances humaines et des sentiments. Peu lui importe, à lui, de savoir qui a survécu à la terreur nazie, de voir qu'à quelques centaines de kilomètres du pays de son enfance, le sang est versé, qu'un obus, atterri dans sa cour, a déchiré une jambe à un petit garçon innocent, en mutilant sa vie et son âme, ou qu'un vétéran de la guerre, auquel les salauds du Maïdan ont cassé des côtes pour avoir porté le ruban de Saint-Georges, pleure d'impuissance de ne pas avoir achevé les partisans de Bandera.
Il serait naïf de croire que Soros fait n'importe quoi en jetant de l'argent à droite et à gauche, simplement pour semer le chaos. C'est seulement le personnage qui convient le mieux pour les opérations secrètes de Washington. Si d'autres marionnettistes américains membres du club Bilderberg préfèrent rester dans l'ombre sans apparaître dans les médias, Soros, au contraire, s'exprime très volontiers. En avril 2015, il appelait Bruxelles à soutenir les autorités ukrainiennes jusqu'à la participation à une confrontation militaire directe avec la Russie.
Il a récemment effrayé la planète par sa "prophétie" d'une nouvelle guerre mondiale où Washington serait opposé à Pékin. Il a aussi donné deux conseils, à sa manière. En tant que financier, il a suggéré à la Maison blanche d'associer le yuan au panier monétaire du FMI. Et en tant que russophobe, il a déclaré que l'administration américaine devait tout faire pour empêcher la solidification de l'alliance entre la Russie et la Chine.
On pourrait, bien sûr, expliquer toutes ces déclarations excentriques par l'âge avancé de George Soros. On pourrait dire que "le vieillard s'est un peu emballé". Le 12 août 2015, il aura 85 ans.
Mais il faut garder à l'esprit que quel que soit l'état physique de Soros, il ne laissera jamais échapper un mot sans avoir calculé ses conséquences, ni sans y voir son propre bénéfice — pas un simple bénéfice, mais un superbénéfice — ni sans tenir compte du profit des USA, le pays qui l'a accueilli en 1956.
À propos
Il n'y a pas longtemps, Soros a été vu à Kiev — fait qui a été complètement ignoré par les journalistes. C'est l'ancien chef de l'administration présidentielle du pays, Viktor Medvedtchouk, qui a expliqué les raisons de la visite du milliardaire influent en Ukraine. Selon lui, Soros serait venu pour diviser Naftogaz Ukraine en trois entreprises distinctes, avec le soutien du premier ministre Iatseniouk, et les privatiser. "Il (Soros) est toujours là où il y a beaucoup d'argent, des schémas de corruption et des possibilités de fraude. En Ukraine, surtout sous le pouvoir qui lutte contre la corruption de façon que personne ne s'en aperçoive, il y en a plus qu'assez de tout cela", conclut Medvedtchouk.
1 commentaire:
Un talmoudiste malade mental.
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