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21 avr. 2015

Yémen : fuite en avant de l’axe saoudo-américain...

Le porte-parole de la Maison Blanche rejette la prise de position logique et pacifiste du ministre iranien des Affaires étrangères concernant la nécessité du règlement politique de la crise au Yémen, et accuse l’Iran d’intervention dans les affaires intérieures de ce pays. En réaction à une note du chef de la diplomatie iranienne, Mohammad-Javad Zarif, publié dans le quotidien "New York Times", dans laquelle Zarif a proposé un plan politique pour établir un dialogue parmi les partis yéménites, le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a prétendu que Téhéran propose une solution politique pour la crise yéménite, tout en envoyant des armes aux Houthis. 

Or, la revue américaine « Foreign Affairs » vient de rejeter récemment les accusations proférées contre l’Iran, en soulignant, que Téhéran n’est pas intervenu dans les affaires du Yémen, et que la crise actuelle est directement le résultat des «erreurs stratégiques flagrantes » de l’Arabie saoudite qui a agressé militairement le Yémen et elle doit prendre en compte les conséquences désastreuses de son action. La revue « Foreign Affairs » souligne que c’est pour justifier son plan expansionniste que l’Arabie saoudite exagère sur la puissance et l’influence de la République islamique d’Iran au Yémen. « 

Mais l’Iran n’est pas derrière la crise au Yémen, et les Houthis ne sont pas les agents de Téhéran d’une guerre par procuration », a écrit « Foreign Affairs ». En réalité, le peuple yéménite s’est soulevé contre la dictature soutenue par l’Arabie saoudite pour vivre désormais dans un pays indépendant et démocratique. En 2012, sous la pression des révolutionnaires, l’ancien président yéménite, Ali Abdallah Saleh, a accepté enfin le plan proposé par l’Arabie saoudite pour démissionner en échange d’immunité judiciaire. Le plan saoudien a imposé pourtant aux Yéménites, Abd Rabbo Hadi Mansour, en tant que président de transition. Mais les révolutionnaires yéménites ne sont pas revenus de leur position et ont insisté sur la nécessité de la réalisation de toutes leurs demandes démocratiques. Aujourd’hui, toutes les consciences libres dans le monde se sentent indignés par les atrocités commises par le régime saoudien au Yémen, et le silence des puissances qui se posent toujours en avocat des valeurs démocratiques et des droits de l’Homme. 

Dès le début des raids saoudiens contre le Yémen, la République islamique d’Iran a essayé de trouver un règlement diplomatique à la crise au Yémen. Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif s’est entretenu avec ses homologues dans divers pays de la région, et a proposé au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon un plan en quatre étapes pour mettre fin à l’agression militaire saoudienne contre le Yémen. Dans ce cadre, le ministre iranien des Affaires étrangères a fait publier aussi une note, « Un message d’Iran » dans le quotidien "New York Times", pour présenter les détails de son plan : un cessez-le-feu immédiat, l’envoi immédiat d’aides humanitaires aux civils, l’établissement rapide du dialogue parmi les groupes yéménites et la formation d’un gouvernement élargie d’union nationale. Voilà les propositions principales de Téhéran pour mettre fin au massacre des femmes et des enfants au Yémen. Entre-temps, Téhéran soutient le peuple opprimé yéménite dans le cadre des principes fondamentaux de sa politique étrangère, et s’oppose à la poursuite de l’agression militaire saoudienne contre le Yémen. Que l’Arabie saoudite le considère comme intervention dans les affaires yéménites, cela est une autre affaire.

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