L’ONU en est du moins inquiète.
Elle a tiré la sonnette d'alarme contre une catastrophe humanitaire frappant les réfugiés du camp de Yarmouk. Chris Gunness, porte-parole de l’Office de secours et de travaux de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) affirme que la situation est très inquiétante dans le camp de Yarmouk où les réfugiés palestiniens vivent dans de conditions de vie très difficiles.
Ce responsable de l'ONU a ainsi demandé à la Communauté internationale d’entreprendre de sérieuses mesures, appelant également les divers gouvernements du monde à agir pour venir au secours de ces 18.000 civils du camp de Yarmouk dont 3500 enfants qui ont sérieusement besoin des aides humanitaires. « Le monde doit acheminer des denrées alimentaires et des médicaments voire des médecins et infirmiers (ères) à destination des réfugiés de camp", a précisé Chris Gunness.
Pour le rappel, le camp de Yarmouk a été mis sur pied dans les années 50 dans la banlieue de Damas, capitale syrienne, accueillant depuis des décennies les réfugiés palestiniens. Or, le groupe Daech, allié au Front al-Nosra pour la circonstance, avait lancé son attaque mercredi contre ce point stratégique situé à environ 7 km de la capitale syrienne, Damas, sous contrôle du gouvernement syrien. Environ 2 000 personnes ont été évacuées entre vendredi et samedi, annonce l'OLP dimanche.
L'alliance inhabituelle entre Daech et le Front al-Nosra, la branche syrienne d'al-Qaïda, a permis aux terroristes de s'emparer de la quasi-totalité du camp palestinien de Yarmouk, abritant 18 000 habitants et situé à sept kilomètres environ du centre de Damas. Selon la chaîne Al-Mayadeen, Daech aurait tué 70 personnes dans le camp, des membres de milices, mais aussi des civils.
Pour tenter de stopper l'avancée des extrémistes, les organisations palestiniennes ont formé une cellule d'opération commune. Secondées par des troupes syriennes, elles tentent une contre-offensive pour repousser les terroristes. Mais la bataille s'annonce difficile. Maintenant que le groupe Daech s'est rapproché du centre de la capitale syrienne, il tentera par tous les moyens de conserver et de consolider ses positions.
Selon un responsable de l'OLP à Damas, cité par l'Agence France-Presse. « Face à l'avancée de Daech, 400 familles, soit environ 2 000 personnes, ont pu quitter vendredi et samedi, le camp à partir de deux routes sécurisées vers le quartier limitrophe de Zahira, tenu par l'armée syrienne », a indiqué Anouar Abdel Hadi à l'AFP. Au micro de la radio MCD, les habitants du camp de Yarmouk témoigne : «On ne peut plus sortir de chez nous. On est soumis à des bombardements d'obus et de roquettes. On n'a plus que nos yeux pour pleurer. On n'ose pas sortir même pour chercher un morceau de pain. Notre situation est catastrophique », déplore une femme malade.
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